Téhéran (IRNA)- Téhéran a convoqué l'ambassadeur de Belgique pour protester contre la peine de 20 ans de prison prononcée par un tribunal d'Anvers contre un diplomate iranien pour des accusations sans fondement, soulignant que la République islamique ne reconnaît pas la décision, qui viole le droit international.

L’envoyé belge a été appelé mardi au ministère iranien des Affaires étrangères pour déposer les «fortes représentations» de Téhéran auprès de Bruxelles au sujet du verdict illégal rendu dans le cas d’Assadollah Assadi.

Lors de la réunion, le directeur général du Ministère des affaires étrangères pour l’Europe occidentale a qualifié la décision de violation du droit international, qui méconnaît les engagements de la Belgique envers la République islamique.

Plus tôt ce mois-ci, un tribunal de la ville belge d'Anvers a prononcé la peine de 20 ans de prison contre Assadi, affirmant qu'il avait comploté une attaque supposée contre un rassemblement de la secte terroriste anti-iranienne Moudjahidin-e-Khalq (OMK) en Paris en 2018.

Téhéran a rejeté le verdict et a déclaré que c'était le résultat de la chute de la Belgique sous l'influence du groupe terroriste anti-iranien OMK, qui est librement actif sur le sol européen.

L’arrestation, le procès et la condamnation d’Assadi constituent une violation de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et manquent donc de légitimité, a ajouté le responsable.

La détention et le processus judiciaire qui s'ensuivit étaient conformes aux complots du groupe terroriste de l'Organisation des Moudjahiddines-e-Khalq (OMK) dans le but de nuire aux relations Iran-Europe.

Il a déclaré que même les déclarations de certaines autorités belges et le processus judiciaire reflétaient clairement la rhétorique du groupe terroriste.

Le responsable iranien a en outre demandé au gouvernement bruxellois de respecter les règles humanitaires dans ses relations avec Assadi et de libérer rapidement le diplomate.

À son tour, l’ambassadeur de Belgique a déclaré qu’il soumettrait la note de protestation de Téhéran au gouvernement de Bruxelles.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié la peine d'emprisonnement «illégale» prononcée en Belgique contre un diplomate iranien de «violation manifeste» de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques affirmant que Téhéran déploie tous les efforts possibles pour le débarrasser des accusations et obtenir sa libération le plus rapidement possible.

«L’Iran considère l’arrestation, les procédures judiciaires et le verdict prononcé contre Assadollah Assadi comme illégaux et comme une violation flagrante du droit international, en particulier de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques», a déclaré mardi le département des relations publiques du ministère dans un communiqué.

Le ministère a déclaré qu'il avait utilisé toutes les voies politiques, de renseignement et juridiques pour garantir la liberté du diplomate iranien et a protesté auprès des gouvernements allemand, autrichien et belge contre la détention illégale et les tient responsables des répercussions de l'arrestation.

«Le ministère des Affaires étrangères se réserve le droit de suivre la question par les voies légales et diplomatiques et, sur cette base, les mesures [nécessaires] sont prises», indique le communiqué.

En juin 2018, les autorités belges ont déclaré que la police belge avait intercepté une voiture transportant des explosifs artisanaux et un dispositif de détonation, affirmant qu'Assadi avait remis les matériaux à deux personnes en Belgique plus tôt.

Assadi, lui-même, a été appréhendé en Allemagne le lendemain et a dit qu'il ne pouvait pas appliquer son immunité diplomatique.

Dimitri de Beco, l'avocat de la défense du diplomate iranien, a déclaré à l'époque que les plaignants transformaient l'affaire en procès politique au nom du OMK, le groupe terroriste le plus détesté d'Iran.

Le OMK a mené de nombreux assassinats et attentats à la bombe contre des fonctionnaires et des civils iraniens depuis la révolution islamique de 1979.

Il s'est notoirement rangé du côté de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein pendant la guerre de 1980-1988 qu'il avait imposée à l'Iran.

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