Esmaeil Baghaei Hamaneh, ambassadeur et représentant permanent d'Iran à Genève, s'est adressé mardi à la 46e session du Conseil des droits de l'homme, affirmant que la déclaration du Rapporteur spécial de l'ONU sur l'Iran, Javid Rahman, était marquée par les motivations politiques des parties occidentales.
Rejetant ce passage de ladite déclaration où Javid Rahman a décrit les femmes iraniennes comme des citoyennes de second degré, le représentant permanent d'Iran au siège de l'ONU à Genève, a mis en relief les succès que les femmes iraniennes ont obtenus aux niveaux scientifiques, sociaux et administratifs. Ce haut diplomate iranien a souligné que les femmes en Iran ne sont pas des citoyennes de second degré et qu'il n'est pas acceptable de considérer la moitié de la population d'un pays en tant que des citoyens de second degré, quel que soit leur position ou leur titre.
L'ambassadeur d'Iran au siège de l'ONU à Genève s'est dit préoccupé par le fait que la mission du Rapporteur spécial des Nations Unies a été abusée politiquement et qu'elle est devenue un terrain pour des déclarations imprudentes, préjudiciables et de jugement sans fondement sur une nation.
"Depuis plus de 10 ans, le soi-disant mécanisme de dialogue interactif est devenu un lieu de diffusion de la rhétorique anti-iranienne sous la bannière des droits de l'homme. Cette situation n'est en aucun cas interactive, mais contrecarre les efforts de promotion et de protection des droits de l'homme. Il s'agit d'un mécanisme unilatéral et militant que les fondateurs ont mis en place pour atteindre leurs objectifs prédéterminés et ne peut en aucun cas servir à promouvoir les droits de l'homme.", a ajouté Esmaeil Baghaei Hamaneh.
Notant que certains pays utilisent le discours des droits de l’homme comme une arme contre d’autres pays auxquels ils s’opposent, ce haut diplomate iranien a souligné que cette pratique dangereuse devrait préoccuper toute partie responsable.
Esmaeil Baghaei Hamaneh a considéré les sanctions comme un exemple de violation flagrante des droits fondamentaux du peuple iranien selon lequel l'actuelle administration américaine perpétue l'héritage illégal et inhumain de l'administration précédente.
"Les États-Unis doivent être tenus pour responsables des violations généralisées et institutionnelles des droits de l'homme résultant de l'imposition de ces sanctions oppressives et illégales.", a indiqué le chef de la mission iranienne au siège des Nations Unies à Genève.
"L'Iran est déterminé à soutenir les objectifs des droits de l'homme et rien ne peut empêcher la République islamique de poursuivre les efforts pour promouvoir et protéger les droits de l'homme. L'adoption de deux documents importants sur la réforme judiciaire en Iran doit être considéré en traitant le sujet des droits de l'homme en Iran.", a conclu l'ambassadeur de la République islamique d'Iran au siège de l'ONU à Genève.