Evoquant les négociations à Vienne, Saeid Khatibzadeh a déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire: "Les États-Unis ont déjà accepté la réalisation d'une grande partie de leurs engagements dans le domaine de la levée des sanctions."
Le chef du Centre pour la diplomatie publique et les affaires médiatiques du ministère iranien des Affaires étrangères a ajouté: "Les négociations font face à des détails différents et ils sont en phase d'écriture dans le domaine du nucléaire et de la levée des sanctions. Bien sûr, il existe de sérieuses différences dans les points de vue."
Concernant la possibilité de prolonger l'accord entre l'Iran et l'AIEA, Khatibzadeh a déclaré: "Ce que Abbas Araghchi a dit dans sa récente interview, c'est que la loi de l'Assemblée iranienne est contraignante et que l'accord entre l'Iran et l'AIEA prendra fin le 21 mai. Naturellement, comme nous ne sommes pas pressés de conclure un accord dans les pourparlers de Vienne et de ne pas les laisser se prolonger vainement, nous ne voulons pas qu'aucune nouvelle date s'impose pour la mise en œuvre exacte des instructions exécutives de Téhéran."
"L'équipe de négociation n'est pas un décideur et la décision finale sera prise à Téhéran. L'équipe de négociation opère dans le cadre des politiques de haut niveau et des instructions exécutives de Téhéran et envoie quotidiennement des rapports aux autorités compétentes. Les rapports de la délégation iranienne sont examinés à Téhéran et les positions sont communiquées quotidiennement à l'équipe de négociation.", a souligné le porte-parole de la diplomatie iranienne.
"Ce n'est pas à l'Iran de déterminer comment les États-Unis lèveront les sanctions, mais de voir et de vérifier efficacement la levée des sanctions, puis nous arrêterons notre mesure de rétorsion. La position de la République islamique est le maintien du JCPOA dans sa forme initiale conclue en 2015.", a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne.
"Téhéran a une fois décidé en 2015 à propos du JCPOA et cette décision reste la même à ce jour. En ce qui concerne le nouveau cycle de pourparlers techniques, Téhéran a de nouveau indiqué clairement que si toutes les sanctions sont levées et que l'intérêt de l'Iran est acquis et la levée des sanctions est vérifiée, l'Iran s'acquittera certainement de toutes ses obligations conformément au JCPOA, ni un mot plus ni un mot moins.", a précisé le chef du Centre pour la diplomatie publique et les affaires médiatiques du Ministère iranien des Affaires étrangères.
"L'administration de Biden doit décider s'il veut toujours exercer la politique de la pression maximale de Trump ou s'il veut se distancier de lui et revenir à ses engagements en vertu de la résolution 2231 et du JCPOA. Ce n'est pas une décision difficile pour Washington s'il peut accepter de se conformer au droit international et à sa propre signature. Nous attendons le jour où Washington prendra cette décision. Le retour des États-Unis au JCPOA dépend entièrement des États-Unis eux-mêmes.", a souligné Khatibzadeh.
Concernant les négociations probables entre l'Iran et l'Arabie saoudite, le haut diplomate a déclaré: "Le but des pourparlers était des questions bilatérales et régionales. Nous accueillons toujours ces dialogues à tous les niveaux. Ce n'est pas une nouvelle politique. Il faut attendre les résultats. La baisse des tensions dans les relations entre les deux pays islamiques de la région du golfe Persique est dans l'intérêt des deux nations et de toute la région."
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également commenté la condamnation d'Assadollah Assadi par les tribunaux belges: "Sa détention était illégale depuis le début. Selon les conventions diplomatiques internationales, l'ensemble de ce processus judiciaire manque de légitimité juridique. La décision du tribunal belge n'a aucune légitimité et ne sera pas reconnue."
"Nous tenons responsables de cette question les pays impliqués dans cette affaire. Nous pensons que M. Assadi doit bénéficier de ses droits diplomatiques dès que possible. La décision du tribunal belge n'ayant aucune légitimité, Asadi et son avocat s'oppose à cette décision, et le gouvernement belge connaît la position de l'Iran sur ce dossier.", a affirmé Khatibzadeh.