Le principal négociateur iranien des pourparlers entre Téhéran et les autres signataires d'un accord de 2015 a déclaré que la balle était dans le camp adverse pour mener à bien les négociations en prenant des décisions sérieuses. «Nos partenaires de négociation doivent être réalistes, éviter l'intransigeance et tenir compte des leçons des quatre dernières années», a tweeté mercredi Ali Baqeri-Kani.
Les États-Unis ont quitté l'accord en 2018, rendant les sanctions qu'ils avaient levées. La capitale autrichienne de Vienne a accueilli huit séries de pourparlers pour examiner le potentiel de suppression des sanctions inhumaines et illégales et un retour des États-Unis à l'accord.
Le responsable iranien a également déclaré : «Après des semaines de pourparlers intensifs, nous sommes plus proches que jamais d'un accord», avertissant cependant que «rien n'est convenu tant que tout n'est pas convenu».
Ses remarques faisaient écho à celles faites plus tôt par le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian au chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, dans lesquelles le chef de la diplomatie a affirmé qu'un accord final dépendait de la conduite de l'autre partie.
«Les initiatives de la partie iranienne ont mis un accord à portée de main, mais la conclusion d'un accord final dépend de la conduite responsable de la partie occidentale», a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
La partie occidentale qui participe aux pourparlers comprend le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, des alliés des États-Unis qui se conforment étroitement aux sanctions de Washington contre Téhéran.
À Washington, le porte-parole du département d'État, Ned Price, a déclaré aux journalistes que des négociations directes avec l'Iran sur le retour mutuel au respect du Plan d'action global conjoint (JCPOA) seraient dans l'intérêt des États-Unis, mais aucune rencontre n'est prévue entre le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue iranien Hossein Amirabdollahian lors de la prochaine conférence de Munich sur la sécurité.
Bagheri rencontre Mora dans le cadre des négociations de Vienne
L'assistant du ministère des Affaires étrangères, et le chef de la délégation de négociation iranienne, Ali Bagheri Kani, a rencontré mercredi le coordinateur européen des négociations de Vienne, Enrique Mora.
La délégation iranienne, basée sur des principes et des instructions, a mis ses propositions et ses exigences claires sur la table, et la balle est maintenant complètement dans le territoire des parties occidentales. Si ces parties prennent les décisions nécessaires dont elles sont bien conscientes, il est alors possible de résoudre les questions en suspens et de parvenir à un accord final en quelques jours.