Plusieurs rassemblements d'extrême droite ont eu lieu mi-avril en Suède, dans différentes villes. En réaction, des manifestations de protestation ont été organisées dans des quartiers musulmans, ce qui a déclenché des affrontements et fait des dizaines de blessés.
Le récit commence jeudi 14 avril avec la confirmation de la venue dans la vill suédoise de Linköping d'un certain Rasmus Paludan. Un avocat de formation, basé au Danemark qui possède la double nationalité suedodanoise et qui dirige un parti baptisé Stram Kurs, "Ligne Dure" en français. Cet homme qui est le visage danois de l'extrême xénophobie souhaite se présenter aux législatives en Suède en septembre prochain. Mais sa spécialité est plutôt de brûler des exemplaires du Coran en public et d'inciter à la haine contre les musulmans, généralement dans des quartiers à forte population immigrée. Ces dernières années, il a été à l'origine de multiples incidents dans plusieurs pays européens, y compris en France, où il avait été arrêté et extradé il y a un an et demi.
L'aile d’extrême droite danoise Stram Kurs a tenté de brûler le Coran et d'organiser des manifestations anti-islamiques dans un quartier musulman à 15h30 le samedi dernier. Mais les manifestations musulmanes l'ont empêchée d'avoir lieu ; Il a fini par le faire avec l'intervention et le soutien complice de la police suédoise, et c’est ainsi que cet acte insultant a eu lieu honteusement à 17 heures en plein mois du Ramadan.
Rasmus Paluden, le chef du parti et qui est un membre du parlement danois a fondé son groupe controversé Stram Jurs en 2017. La lutte contre l'immigration et la propagation de l'islam figure parmi les principaux objectifs de ce parti xénophobe.
En 2018, il a qualifié l'islam et les musulmans d' « ennemis du monde » et a appelé à l' « éradication » des musulmans.
Agé de 38 ans, Rasmus Paludan, s’est fait connaître au Danemark en postant des vidéos sur YouTube. On l’y voit brûler le Coran, sous les insultes de jeunes des quartiers danois en se faisant un phénomène d'internet. Entre 2017 et 2019, ses clips ont été vus plus de 24 millions de fois. « Nous le faisons naturellement pour provoquer. Pour créer un conflit qui montre à quel point les musulmans sont violents », expliquait-il au journal Ekstra Bladet.
Plusieurs rassemblements d'extrême droite ont eu lieu mi-avril en Suède, dans différentes villes. En réaction, des manifestations de protestation ont été organisées dans des quartiers musulmans, manière de condamner les offenses répétitives faites aux valeurs sacrées des musulmans, ce qui a déclenché des affrontements et fait des dizaines de blessés.
L’intervention de la police pour réprimer les manifestations en colère des musulmans a entraîné des violences et des dommages aux biens publics. Jusqu'à présent, les gouvernements de divers pays islamiques dont l’Iran, l’Irak, la Jordanie, l'Arabie saoudite, le Pakistan, le Qatar, la Turquie et l'Égypte, ainsi que le mouvement de la Résistance libanais, Hezbollah, ont condamné l'outrage dans des déclarations séparées.
En 2020, la police a empêché l'homme politique danois d'entrer en Suède. En réponse ses partisans ont provoqué la polémique et brûlé le noble Coran en son absence.
Cette même année, les protestations musulmanes sont redevenues violentes suite aux provocations continues d'éléments extrémistes.
La police suédoise a porté lundi à des dizaines de blessés, dont des policiers, le bilan des graves violences survenues dans plusieurs villes du pays dans le sillage d'une « tournée » de ce groupe d'extrême droite islamophobe voulant brûler le Coran.
Pour cette année la Suède ne s'est pas opposée au déplacement de cet homme et lui a permis de brûler le Coran dans les zones musulmanes, malgré de nombreux demandes et avertissements de musulmans.
Le soutien de la police suédoise à l’autodafé du saint Coran donne à réfléchir ! Car Paluden avait tenté de brûler le Coran dans d'autres pays européens, comme l'Allemagne et la France, mais il avait été dissuadé et repoussé par la police.
Dans ces quartiers à forte population musulmane, ce ne sont pas tant les provocations de Rasmus Paludan qui choquent, c’est surtout le fait qu’elles soient autorisées par les pouvoirs publics. C’est ce qui explique l’engrenage.
Kim Hild, porte-parole de la police du sud de la Suède, avait déclaré plus tôt samedi que la police ne révoquerait pas l’autorisation de la manifestation de Landskrona organisée par le parti Stram Kurs, tellement « le seuil de liberté d’expression était très élevé en Suède!»
Le droit des manifestants à manifester et à s’exprimer pèse lourd, et il faut une somme d’argent incroyable pour ignorer cela », a encore déclaré Hild à l’agence de presse suédoise TT.
A la suite de ces événements, plusieurs diplomaties dont iranienne et irakienne ont annoncé dans des communiqués avoir convoqué les chargés d'affaires respectifs suédois.
Pour elles laisser manifester des partisans d'extrême droite souhaitant brûler une copie du Coran est un acte « honteux » et « provocateur » qui blessent les sentiments des musulmans et offensant pour ce qu'ils ont de sacré.
Les Affaires étrangères des pays musulmans ont mis en garde contre les graves conséquences de cette affaire sur les relations entre la Suède et les musulmans en général, que ce soit dans les pays musulmans ou arabes, ou dans les communautés musulmanes en Europe.
Certes pour les hommes épris de paix et de tolérance de toutes les nations et de toutes les religions cet acte odieux est inadmissible.
Les manifestations protestataires des musulmans étaient pacifiques au début avant de dégénérer en violence, mais on assiste désormais et cela sans surprise à une démocratie sélective à l’occidentale où les gangs criminels et les émeutiers profitent de la situation pour manifester ouvertement leurs radicalisme et offenser près de deux milliards de musulmans et que la police l’exploite au nom de la liberté d’expression.
Voilà encore l’un de ces projets aux relents bellicistes et belliqueux qui ne ferait que fragiliser davantage la paix sociale de par le monde ainsi que la tolérance religieuse autant qu’il saperait et réduirait à néant tous les efforts accomplis quotidiennement de par la monde dans le sens de l’œcuménisme, du rapprochement de religions et de croyances différentes.
Personne ne doit approuver ou justifier un acte d’extrémisme d’où qu’il vienne et restons dans cette logique surtout dans des circonstances pareilles où la tension monte inexorablement, il faut craindre le pire maintenant et pour toujours.