IRNA - Téhéran - Au cours de sa visite à Damas, ce week end, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran (RII), Hossein Amirabdollahian, a discuté avec le Président syrien Bachar al-Assad des moyens d'établir la paix et de sécurité dans la région, plus efficacement que jamais, des relations bilatérales et des dernières évolutions mondiales et internationales.

Ces derniers jours, les autorités turques ont évoqué à plusieurs reprises la possibilité de lancer une nouvelle série d'attaques contre le nord syrien et s’étaient dites prêtes pour une nouvelle offensive.

Ces déclarations ont suscité des inquiétudes quant à la reprise des conflits dans le nord syrien entre les différents acteurs présents dans la région. A cela s’ajoute des problèmes potentiels pour les habitants de cette région.

Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit sanglant armé, fruit d’une conspiration multiforme menée par ses ennemis, tels qu’Israël et les Etats-Unis ainsi que certains de ses voisins des quatre côtés du pays, qui a déstabilisé le pays.

Bien que le conflit s'est quelque peu atténué ces dernières années, mais il existe des motifs de reprise des violences armés et des tensions, comme la poursuite de l'occupation des régions septentrionales du pays, y compris la province d'Idlib, par des terroristes soutenus par les pays occidentaux où sont présents des groupes armés qui cherchent toujours à semer la terreur.

Avant sa visite de deux jours en Syrie, le très haut diplomate iranien, Hossein AmirAbdollahian, avait rencontré de hautes autorités turques , dont le président Recep Tayyip Erdogan et son homologue turc Mevlut Cavusoglu, lors d'un déplacement de quatre jours en Turquie.

À son arrivée en Syrie, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran a souligné aux micros des journalistes que sa visite vise à établir la paix et la sécurité dans la région et à rapprocher à cet effet la Syrie et la Turquie, deux pays voisins avec qui la République islamique d'Iran entretient de bonnes et d’importantes relations bilatérales.

« Nous comprenons les préoccupations turques concernant les questions de sécurité. Nous sommes fermement opposés à toute action militaire quel que soit sa justification, et nous essayons de résoudre les malentendus existants opposant la Turquie et la Syrie par la diplomatie et le dialogue politique », a souligné le Ministre.

A l'issue de sa rencontre avec son homologue syrien, Fayçal Moqdad, le Ministre des Affaires étrangères de la RII a souligné que Téhéran mettrait tout son possible pour dissiper les malentendus opposant la Syrie et la Turquie par la voie de la diplomatie et du dialogue politique afin d’empêcher la guerre dans le nord syrien.

La Turquie déclare que la raison de ces actions militaires sur le sol syrien est la présence de groupes armés et terroristes près de ses frontières communes et qu’elle veut une zone de sécurité dans la région.

La Turquie est intervenue sur le territoire syrien, d'abord une première fois en 24 août 2016, puis en janvier 2018 dans le canton d'Afrine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan dit vouloir lutter avec « la même détermination » contre les forces kurdes (FDS) que contre Daech.

Ces opérations ont conduit à l'entrée de l’armée turque dans une zone de 30 km de profondeur dans le territoire syrien.

Désormais, sous prétexte de créer une région autonome dans le nord de la Syrie, Ankara annonce que ses forces sont prêtes à lancer une nouvelle série d'opérations militaires dans ces régions, ce qui a accru les inquiétudes quant à la réescalade des tensions.

Un autre objectif important de la visite d'Amir Abdollahian en Syrie devrait être l'étude des moyens de développer et d'élargir davantage les relations bilatérales Téhéran-Damas.

Les deux parties tentent de développer et d'étendre les relations sur divers plans militaire, économique, culturel et social et … parallèlement aux relations politiques conformément à la volonté des autorités politiques respectifs de haut rang.

Conformément à cet objectif, le Président syrien Bashar al-Assad s'est rendu à Téhéran à plusieurs reprises voire en pleine crise sévissant dans son pays dont la dernière fois était le 8 mai 2022, au cours de laquelle il a rencontré le Guide suprême, l'ayatollah Khamenei et le Président Ebrahim Raïssi.

Le dernier mot serait peut-être la médiation iranienne en activant le dialogue entre la Turquie et la Syrie pour résoudre les problèmes qui touchent la région depuis une décennie et qui sont provoqués et alimentés par certaines parties et puissances étrangères , la région peut voir plus de paix grâce à laquelle le règlement d'autres problèmes serait envisageable.  

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