Téhéran (IRNA) – Le 20 décembre 2022, le prisonnier politique palestinien Nasser Abu Hamid est décédé alors qu'il était détenu à la clinique de la prison de Ramleh, une clinique connue pour ses violations systémiques des droits de l'homme contre prisonniers palestiniens. 


Nasser Abu Hamid est le 233e détenu palestinien mort dans les prisons du régime sioniste depuis 1967.

Le décès de ce prisonnier politique est donc une conséquence directe de la pratique continue et délibérée de la négligence médicale par le régime d’apartheid d’Israël.

Le premier diagnostic de cancer du poumon pour Abu Hamid est fait en août 2021. Malgré les appels de plusieurs organisations humanitaires telles que le Comité international de la Croix-Rouge, Nasser est resté en prison jusqu'à ses derniers jours. Le refus du régime sioniste à libérer Nasser est un exemple du mépris flagrant de ce régime d'apartheid à l'égard de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la quatrième Convention de Genève. 

En outre, les autorités d'occupation israéliennes violent de manière flagrante les normes et conventions internationales relatives à la protection et à la prise en charge des prisonniers palestiniens malades. Le droit international humanitaire garantit la fourniture des soins médicaux nécessaires aux prisonniers. Les articles 76 et 91 de la quatrième Convention de Genève stipulent le droit des détenus malades de recevoir les soins médicaux nécessaires, de maintenir une alimentation saine et d'avoir accès aux examens médicaux nécessaires. 

Malgré ces lois, les statistiques compilées par les organisations de défense des droits de l'homme indiquent que le nombre de détenus et de prisonniers palestiniens malades dans les prisons de l'occupation israélienne est actuellement d'environ 600, avec plus de 200 prisonniers atteints de maladies chroniques et 24 prisonniers diagnostiqués avec un cancer et d'autres maladies graves. 

Depuis 1967, avec la mort de Nasser Abu Hamid, le nombre total de prisonniers palestiniens décédés dans les prisons de l'occupation israélienne a atteint 233, dont 74 sont décédés à la suite d'une négligence médicale.

Le nombre élevé des cas du cancer peut être considéré comme une affaire très inquiétante et suscite des doutes sur les activités des services médicaux du régime sioniste contre les détenus palestiniens.

En plus de leurs crimes de négligence médicale, les forces d'occupation israéliennes continuent de retenir les corps des onze prisonniers palestiniens qui ont été martyrisés. En retenant les corps, le régime sioniste inflige une douleur psychologique intense à la famille de la personne décédée. 

La famille de Nasser ne sait pas maintenant si son corps sera libéré pour un enterrement ou le corps de ce martyr restera un symbole des répressions et des crimes sionistes contre la nation palestinienne. De plus, Nasser a quatre frères, qui sont tous actuellement détenus dans les prisons de l'occupation israélienne. Ils endurent les mêmes conditions de détention difficiles et la négligence médicale que Nasser a subies avant son décès. Pour ajouter à la souffrance de la famille, la maison de la famille de Nasser a été démolie à plusieurs reprises, la dernière en 2019.

En accordant une impunité constante à l’entité sioniste, la communauté internationale n'a pas réussi à protéger Nasser Abu Hamid et à lui permettre un décès humain et digne chez lui entouré de sa famille et de ses proches. Pourtant, Nasser, à la fin de sa vie et face aux décennies de violence qu'il a connues, est resté fidèle à ses principes de résilience. Nasser a refusé, malgré l'avis de son avocat, de demander une grâce au commandant militaire israélien en Cisjordanie pour envisager sa libération - choisissant plutôt de passer sans se soumettre aux exigences des forces d'occupation israéliennes.

Source: Addameer