Rasht (IRNA)- Dans un évènement très rare, un guépard iranien a été filmé dans les montagnes de la ville de Roudbar dans la province de Guilan, au nord du pays.

En tant que plus grande ville de la province de Guilan, en raison de sa situation climatique particulière, la Roudbar est située dans la ceinture de la zone interclimatique, et pour cette raison, elle possède une diversité unique d'espèces végétales et animales.

Soutenu par les Nations unies, l'Iran avait commencé un programme de protection de ses guépards en 2001. En 2014, l'équipe d'Iran de football avait fait sensation lors de la Coupe du monde au Brésil en faisant apparaître en filigrane la tête d'un guépard asiatique sur ses maillots. L'Iran est l'un des derniers pays au monde où vivent ces félins à l'état sauvage alors que la présence du guépard, animal le plus rapide au monde avec des pointes à 120 km/h, s'étendait autrefois des confins orientaux de l'Inde jusqu'à la côte atlantique du Sénégal et à l'extrême sud du continent africain. Si l'on en trouve encore en nombre dans certaines zones d'Afrique australe, ces grands félins ont pratiquement disparu d'Afrique du Nord et d'Asie.

Le guépard est aujourd’hui très présent dans les compagnes actuelles des écolos iraniens mais cet animal était toujours connu dans le quotidien des Iraniens.

L’expert français Thierry Buquet qui a longuement étudié les pratiques de chasses en Orient, écrit sur ce mammifère devenu un symbole dans la culture iranienne : « Les guépards sauvages étaient très nombreux en Perse. »

Buquet cite notamment Ibn Mangli, un célèbre auteur irakien du 14éme siècle, qui fait l’éloge des guépards : « le corps svelte et les membres effilés, ils ont une robe blanchâtre aux mouchetures rares. Certaines femelles sont capables de tenir le train après les gazelles une journée entière. Ces guépards ont longue échine et longue queue. C’est, certes, de toutes les races, la plus belle, la meilleure pour le courre et la plus digne de louanges. »

.Selon cet expert, l'on dressait les guépards à chasser principalement le lièvre et la gazelle car, plus rapide que le chien, le guépard peut rattraper ces deux animaux en pleine course sur terrain découvert. On le lançait sur sa proie, la plupart du temps depuis la croupe du cheval où il se tenait assis derrière le cavalier. Il fallait un long dressage, proche des techniques de la fauconnerie, pour obtenir de l’animal qu’il puisse monter et descendre de la monture sur ordre. Comme pour un faucon,  son gardien lui couvrait les yeux d’un masque, qui n’était enlevé qu’au moment d’être lancé sur sa proie. Ainsi, le guépard était maintenu calme et ne chassait que sur ordre. Ces techniques de chasse, ancestrales, furent répandues dans tout le Proche-Orient, ainsi qu’en Perse et en Inde.