Téhéran (IRNA)- « Dans une France théoriquement laïque, les musulmans qui participent à la vie publique semblent toujours avoir du mal à observer les rites du mois de Ramadan. », a rapporté le journal américain Washington Post.


Dans un article signé par la journaliste française Rokhaya Diallo, le journal américain Washington Post a abordé le sujet des cas de plus en plus nombreux de la violation des droits des athlètes musulmans en France pendant le mois du ramadan.

« Nantes a coupé son nouveau défenseur franco-algérien Jaouen Hadjam parce qu'il refusait d'arrêter de jeûner lors des matchs à domicile. Dans un autre incident, la Fédération française de football (FFF) a envoyé un message à tous les arbitres pour interdire des interruptions de match pour la rupture du jeûne du Ramadan. », annonce la journaliste du Washington post en indiquant les cas de l’islamophobie dans le championnat français.

« Une fois de plus, les relations troubles [du régime français] avec tout ce qui touche à l'observance de l'islam dans la vie publique suscitent une polémique. "En 2023, un match peut être arrêté 20 minutes pour toutes sortes de raisons, mais pas pour un verre d'eau", a déploré le footballeur Lucas Digne sur sa page Instagram. », a continué cet article de Washington Post.

« La France a une approche particulière de la laïcité. Sous l'égide de cette laïcité, la FFF bannit tout discours « politique, religieux ou idéologique ». Ils menacent même ceux qui ne respectent pas cet idéal de "procédures disciplinaires". Pire encore, ce n'est même pas une lecture exacte de la marque française de laïcité, qui maintient non seulement la séparation de l'Église et de l'État, mais la neutralité de l'État. Comme le rappelle Nicolas Cadène, spécialiste de la laïcité, les footballeurs, en tant que simples citoyens qui jouent pour des équipes gérées par des entreprises privées, n'ont pas à être « neutres ». Il serait absurde d'insister pour qu'ils se séparent de leurs croyances une fois qu'ils sont sur un terrain, comme si le terrain les transformait d'une manière ou d'une autre en des personnes différentes ou les enlevait de leurs identités individuelles. », a souligné Rokhaya Diallo en attaquant le double standard du régime français dans l’interprétation du concept de la laïcité.

« Ce n'est pas la première fois que la FFF décide d'aller à l'encontre des droits individuels les plus fondamentaux d'un athlète. L'organisation, par exemple, n'autorise pas les joueuses à porter un hijab sur le terrain, ce qui contredit la politique mondiale de la FIFA qui permet aux athlètes de se couvrir la tête. Certes, les femmes portant le hijab ont longtemps été considérées comme un problème en France. En 2004, la France a interdit les signes religieux, comme le hijab, dans les écoles publiques. En 2010, il est devenu le premier pays européen à interdire les couvre-visages. Et les femmes qui portent le foulard font régulièrement l'objet d'un examen injustifié dans toute forme de vie publique. Ces dernières années, la marque d'athlétisme française Decathlon a commercialisé un hijab de coureur pour les athlètes musulmanes françaises. Mais elle a été attaquée par des ministres du gouvernement du cabinet du président français Emmanuel Macron. », a continué l’article du journal américain en se focalisant sur la violation des droits des femmes musulmanes en France.

Mettant en cause les capacités du régime français pour organiser les JO 2024, l’auteure précise : « Alors que Paris est sur le point d'accueillir les prochains Jeux Olympiques en 2024, la position d'une fédération sportive française de premier plan ne fait pas de la Ville Lumière la plus éclairée - du moins lorsqu'il s'agit d'accueillir des athlètes de cultures diverses. »