Téhéran (IRNA) – A l’occasion de la commémoration de la journée du travailleur (ouvrier) dans le calendrier iranien, un groupe de travailleurs provenant de tout le pays a rencontré l'ayatollah Khamenei, le Guide suprême de la révolution islamique, à Hosseiniyeh de l'imam Khomeiny.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a reçu en audience, le 29 avril 2023, des milliers de travailleurs, des membres d'organisations syndicales et des responsables du ministère iranien des Coopératives, du Travail et de la Protection Sociales. Au cours de cette réunion, l'imam Khamenei a considéré la « valeur d'un travailleur » comme égale à la « valeur de l'existence d'une société ».

     

L'imam Khamenei a déclaré que le but de la réunion annuelle avec les travailleurs est de mettre en évidence leur valeur dans la société, ajoutant que le travail équivaut à la vie d'une société puisqu'il répond à tous les besoins et exigences du peuple et du pays. « Le travail est ce qui maintient une société en vie. Le travail est l'épine dorsale de la vie des gens. Sans travail, il n'y a rien. La nourriture que nous mangeons, les vêtements que nous portons et les installations que nous utilisons, et dont dépendent nos vies, sont tous fournis par le travail. Alors, quelle est la valeur d'un travailleur ? La valeur d'un travailleur est égale à la valeur de l'existence d'une société. Elles sont égales à la valeur de la vie des gens », a-t-il précisé.

L'Imam Khamenei a considéré qu'il est important de comprendre le travail et les travailleurs afin de s'efforcer de créer un travail réel et utile. « Le besoin vital de travail du pays et de la société, le besoin de travail d'un travailleur pour gérer sa vie, le besoin spirituel de travail d'une personne et l'effet tout à fait tangible du travail dans l'élimination et la prévention de toutes sortes de corruption démontrent la grande importance de planifier, d'investir et d'agir pour créer du travail et de véritables emplois. »

Citant des versets du Saint Coran, il a déclaré qu'il devrait y avoir une relation directe entre le travail et le revenu et a souligné la nécessité de créer une culture à cet égard. « Du point de vue de l'islam, le revenu devrait provenir d'un travail concret et des efforts. Par conséquent, l'argent et la richesse mal acquis et facilement obtenus, par la pure intermédiation, le mercantilisme, la corruption, le favoritisme et les profits dus à une connexion avec une certaine personne et l'usure sont contraires à la logique coranique et à l'ordre de Dieu », a-t-il expliqué.

Selon le Guide suprême de la Révolution islamique, ne pas avoir le courage de lutter contre la corruption à l'intérieur du pays enlèvera également le courage de lutter contre l'intimidation de l'ennemi à l'extérieur du pays. « Par exemple, si un fonctionnaire n'a pas le courage d'affronter les abuseurs de crédits commerciaux ou bancaires et n'affronte pas les grands débiteurs bancaires, il n'aura pas non plus le courage d'affronter les exigences d'un gouvernement tyrannique comme les États-Unis. »

L'imam Khamenei a également fait valoir que l'amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité de l'emploi des travailleurs augmentera à son tour la qualité du travail et des produits, et par conséquent, tout effort dans ce sens est en effet un investissement pour plus de profits.

Il a considéré la production comme l'épine dorsale du pays et les travailleurs comme l'épine dorsale de la production et a déclaré : « Une partie importante du slogan de cette année, à savoir la croissance de la production, est liée à la communauté ouvrière, et les travailleurs devraient venir travailler avec encouragement et confiance pour remplir leurs fonctions».

« Profiter d’une part équitable des revenus du travail » était un autre point que le Guide suprême de la Révolution a souligné et déclaré : « la contribution du travailleur à la création de valeur pour le produit est plus que d'autres éléments et facteurs, par conséquent, afin de créer une valeur élevée pour les produits, il est nécessaire de planifier dans le domaine de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'acquisition d'expérience des travailleurs. »

Il a fait remarquer que prêter attention à la part du travailleur ne signifie pas ignorer l'investisseur et créer un front contre lui et souligné : « l'entrepreneur et le travailleur ont besoin l'un de l'autre - et contrairement aux communistes qui cherchent à créer une atmosphère de guerre et de conflit dans les relations de travail avec des mensonges et des slogans sans action -, ce qui garantit une juste part dans les relations de travail est l'équité, la solidarité, la sympathie et voir Dieu comme un observateur. »

À cet égard, le Leader de la Révolution a ajouté : « Bien sûr, dans certains cas, l'instrument du capital est utilisé pour violer les droits des travailleurs, ce qui doit être empêché, tandis que les éventuelles limitations des investisseurs et des entrepreneurs doivent également être prises en considération. »

Il a décrit l’amélioration des compétences des travailleurs d’un "devoir" et s'est référé au hadith : « Opprimer le travailleur est la cause de la perte de toutes les bonnes actions et fait que le parfum du paradis soit interdit à l'oppresseur », avant d’ajouter : « Opprimer le travailleur ne se limite pas à ne pas lui payer le salaire, mais ne pas prendre de mesures concernant son assurance, sa santé, son éducation, ses initiatives, son développement des compétences, sa santé familiale et sa sécurité d'emploi est également une oppression faite à l’encontre des travailleurs. »

Son Eminence a décrit les 14 000 martyrs qui appartenaient à la communauté ouvrière comme 14 000 drapeaux d'honneur aux mains des travailleurs. « Le signe le plus important de la loyauté de la communauté ouvrière envers le système [de la République islamique] est leur manière intelligente de se comporter au cours des dernières décennies. [Par exemple,] les travailleurs ont contrecarré les efforts de certains groupuscules pour paralyser le système au début de la Révolution en fermant leurs ateliers, et ils ont aussi sagement résisté à la propagande généralisée des malfaiteurs étrangers qui visait à dresser la communauté ouvrière contre le gouvernement », a-t-il déclaré.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a décrit la vigilance et l'invulnérabilité des travailleurs face aux provocations des étrangers comme « le grand djihad de la communauté ouvrière ». Il a en outre souligné : « jusqu'à aujourd'hui, ils n'ont pas été en mesure de mettre la communauté ouvrière contre le gouvernement, et par la volonté et le pouvoir de Dieu, ils ne pourront non plus y parvenir à partir de maintenant ».

L'imam Khamenei a reconnu qu'il y avait des protestations légitimes dans la communauté ouvrière, déclarant : « Heureusement, dans tous les cas de protestations, la communauté ouvrière n'a pas permis aux malfaiteurs d'abuser des protestations et des rassemblements en se démarquant de l'ennemi et en mettant l'accent sur leur solidarité et leur sympathie avec le gouvernement ».

L’Ayatollah Khamenei a également appelé à la nécessité de créer des emplois pour les jeunes éduqués mais sans emploi ou ceux qui ont des emplois non relatifs à leur branche d’études, ainsi que les jeunes qui ne recherchent fondamentalement pas d'éducation et d'emploi, et a déclaré : « Tous ces jeunes sont le capital du pays et les experts politiques, économiques et sociaux doivent apporter une aide intellectuelle au gouvernement pour éviter que ces capitaux ne restent pas en état de stagnation ».

Au début de la réunion, le ministre iranien des Coopératives, du Travail et de la Protection Sociales, Solat Mortazavi, a présenté un rapport sur les activités de son ministère, y compris dans le domaine de la création d'emplois, de la formation et de l'amélioration des compétences des travailleurs, du développement du secteur coopératif, de l'augmentation du soutien aux demandeurs d’aides, de l'élargissement de la sécurité sociale et de l'assurance ».

Source : Khamenei.ir