Téhéran (IRNA)- L’Afrique du Sud, l’Algérie, les Comores, Djibouti, le Qatar, la Bolivie, le Bangladesh et la Belgique. La longue liste des pays qui demande à la CPI d’aborder le « Génocide » à Gaza. Le Conseil iranien des droits de l’homme encourage ce recours aux instances internationales face aux crimes israéliens.


Plus de 12 000 Palestiniens sont déjà tués par Israël à Gaza et en Cisjordanie. La moitié sont des enfants et des femmes. Les hôpitaux bombardés, le carburant sanctionné, l’eau coupée, la famine annoncée par l’ONU et les civils ciblés sans aucune justification militaires valables, une scène qui peut être décrite par le terme « Génocide ».

La définition contenue à l'article II de la Convention décrit le génocide comme un crime commis dans l'intention de détruire, ou tout, ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.

Les collectifs d’avocats de diverses nationalités, arabes, musulmans, africains et même sud-américains, continuent de déposer des plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye contre le régime d’Israël pour crime de génocide à Gaza.

Le mouvement est distingué parce que ce sont les activistes de la société civile qui s’engagent, bien que les Etats soient indirectement derrière ces demandes syndicales, l’aspect international et civil est remarquable dans cette campagne universelle contre Tel Aviv, pour la première fois depuis la création de l’entité sioniste en 1948.

« Nous demandons au procureur de la CPI, Karim Khan, de se pencher sur la situation actuelle et de réunir les preuves d’un génocide. Mais pour cela, encore faut-il avoir les moyens d’enquêter et de lancer un mandat d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien », déclare Gilles Devers, avocat français et fervent défenseur des droits palestiniens, et représentant des victimes palestiniennes auprès de la Cour pénale internationale (CPI).

La Belgique, l’un des rares pays occidentaux à se montrer très critique à l’égard des agissements du gouvernement israélien, a, elle aussi, demandé l’ouverture d’une enquête et proposé d’allouer des fonds plus importants à la CPI. L’Algérie et l’Afrique du Sud ont, elles aussi, déposé chacune une plainte contre Israël, rapporte Jeune Afrique.

Mais à cette liste, il faut ajouter le Bangladesh, le Qatar, Djibouti, les Comores et la Bolivie.

La République islamique d’Iran pourtant reste un Etat pionnier dans ce sens. 
Le Haut Conseil iranien des droits de l'homme a pris certaines mesures judiciaires afin de condamner les crimes à Gaza aux instances internationales.

Lors d’une conférence de presse, le Porte-parole du pouvoir judiciaire a expliqué les mesures prises par le Haut Conseil iranien des droits de l’homme afin de condamner les crimes commis par le régime sioniste à Gaza.

« Dans une lettre adressée à Guterres, président du Haut Conseil des droits de l'homme du pouvoir judiciaire a explicitement exigé la tenue d'une réunion sur les droits de l'homme et l'adoption d'une résolution décisive contre le régime sioniste. », a souligné Massoud Setayeshi.


« Dans cette lettre, les juristes iraniens ont demandé la tenue d'un tribunal international et le procès des responsables sionistes, l'arrivée de l'aide humanitaire, le raccordement à l'eau et à l'électricité et la fin de l'occupation sioniste. », a annoncé le porte-parole du pouvoir judiciaire de la République islamique d’Iran.

« Nous avons l'intention de créer un centre de documentation juridique sur les crimes du régime sioniste et d'identifier les commandants, les gestionnaires et les auteurs de ces crimes par les centres de recherche juridique et les organisations médiatiques non gouvernementales d'autres pays. », annonce ce responsable iranien.