Téhéran (IRNA)- « Quatre enfants gazaouis sur cinq touchés par la dépression ou des autres problèmes de santé mentale à cause des bombardements israéliens. », déclare un responsable de l’ONG Save the Children.


Le sort des enfants de Gaza est d'autant plus préoccupant qu'ils vivaient déjà des conditions de vulnérabilité extrême avant le début des assauts israéliens le 7 octobre 2023, rappelle James Denselow, un expert de la branche britannique de l’ONG Save the Children. 

Sans compter que les plus jeunes sont par constitution plus fragiles. « Les enfants sont plus exposés aux brûlures. Leur peau est plus fine, ils ont moins de sang, leurs os ne sont pas suffisamment solides pour résister quand ils sont projetés par des explosions. Ils sont donc physiquement plus vulnérables aux bombardements, dont les effets sont amplifiés dans ces zones densément peuplées, souligne James Denselow, chef de l'équipe spécialisée dans les conflits et l'aide humanitaire chez l'ONG Save the Children. D’un point de vue psychologique, nous n’avons pas assez de recul pour estimer les conséquences que ça peut avoir sur les enfants. »

« N'oublions pas que ce n'est pas le premier conflit auquel ils sont confrontés. Si vous êtes un jeune de 15 ans à Gaza, je pense qu'il s'agit de votre cinquième conflit majeur, même s’il est évident que celui-ci est le pire, et de loin. Déjà, avant les événements du 7 octobre, nous savions que quatre enfants sur cinq dans la bande de Gaza présentaient des signes de dépression et autres problèmes de santé mentale. Il s'agit donc d'une population qui était déjà très vulnérable avant le conflit et il faut en tenir compte pour comprendre l’impact que ces six dernières semaines vont avoir sur eux. », ajoute cet activiste humanitaire dans une interview accordée à la RFI.

Dans la bande de Gaza, véritable prison à ciel ouvert, pas d’échappatoire. Les enfants n’ont pas pu être éloignés des zones dangereuses, explique le représentant de Save the Children. « À Gaza, les enfants ne sont en sécurité nulle part, ils ne peuvent pas quitter la bande.

Il n'y a pas d'abris anti-bombes comme c'est le cas dans d'autres parties du monde pour protéger les enfants. C’est donc à la fois l'absence d'endroit où se réfugier, l'impossibilité de quitter cet espace restreint et la violence de ce conflit qui sont à l'origine du nombre élevé d'enfants tués et blessés. Et il faut rappeler ce que nous disent les médecins : les blessures des enfants sont des blessures graves, elles changent complètement leur vie, ils peuvent perdre des bras ou des jambes, des organes, et ils vont devoir vivre avec ces corps abîmés pour le reste de leur vie, en ayant besoin de suivis médicaux et de rééducation. »

« Pas de carburant à Gaza signifie pas de communication, donc pas d'aide. Le carburant et l’aide ne peuvent pas être des armes de guerre. Le refus de l’aide humanitaire constitue une violation grave contre les enfants. », écrit le compte X de la branche  de Save the Children à Londres.

Selon UNECEF, 1 million d’enfants à Gaza sont affectés par la guerre. Plus de 625 000 enfants n’ont plus accès à l’école.

Dans la bande de Gaza, plus de 13 000 personnes sont tuées, dont la moitié des enfants.