Téhéran (IRNA)- Un voile de tristesse enveloppe Bethléem à un Noël sombre marqué par 80 jours de crimes d’Israël à Gaza où la mort et la famine menacent la population.

Les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza sous blocus israélien depuis plus de 16 ans et où 85% de la population a été déplacée par les attaques israéliennes.


Les bombardements israéliens dans la bande de Gaza ont fait 20.424 morts, majoritairement des femmes, adolescents et enfants.


A la veillée de Noël, l'ambiance était à la sobriété à Bethléem, en Cisjordanie occupée, le berceau du christianisme.


Un voile de tristesse enveloppe la ville qui se pare habituellement de ses habits de fête à l'occasion de Noël. Cette année, pas de sapin gigantesque, pas de crèche flamboyante, peu de joie, a constaté une journaliste de l'AFP.


Les chrétiens palestiniens -- environ 50.000 dont un millier à Gaza -- n'ont pas le cœur aux célébrations, largement annulées par la municipalité, qui s'est dit en deuil, rapporte Var Matin citant AFP.

"Comment faire la fête alors que mon pays est blessé ? Comment faire la fête alors que ma ville est détruite, que ma famille est déplacée et que mes frères et sœurs sont en deuil, que nos martyrs ne sont pas encore enterrés et d'autres sous les décombres ?", s’émeut auprès de l'AFP la sœur Nabila Salah, de l'église catholique de Gaza.

Mi-décembre, une mère et sa fille chrétiennes y ont été tuées par un tireur d'élite israélien, selon le Patriarcat latin de Jérusalem. 


A son arrivée à Bethléem, le patriarche latin Pizzaballa, avec un large keffieh noir et blanc autour du cou, a prononcé un court discours au milieu de quelques dizaines de chrétiens.

"Notre cœur est avec Gaza, avec toute la population de Gaza, avec une attention particulière pour notre communauté chrétienne qui souffre, mais je sais que nous ne sommes pas les seuls à souffrir", a-t-il dit.

Emmanuel Macron s’est entretenu avec le Patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizaballa, samedi 23 décembre. Lors de cet échange, il a notamment évoqué « sa vive préoccupation » face à « la situation dramatique » de la paroisse catholique de Gaza, rapporte BFMTV.

Le président français a également présenté « ses condoléances pour la mort de deux paroissiennes, tuées de manière indigne il y a quelques jours ». Il aurait également manifesté son inquiétude alors que « des centaines de civils de toutes confessions (…) vivent sous les bombes et les balles depuis plus de deux mois ». 

Dans un autre bombardement israélien, au moins 17 chrétiens, dont 10 membres d'une même famille, ont été tués jeudi 19 octobre au soir, lors d'une attaque aérienne contre l'un des bâtiments de l'enceinte de l'église orthodoxe grecque Saint-Porphyrios à Gaza. Plusieurs autres personnes seraient restées coincées sous les décombres.

Devant l'église de la Nativité à Bethléem, une crèche bombardée de Christ a été installée d’une manière symbolique afin de transmettre un message de solidarité pour les Palestiniens de Gaza. La crèche de Noël 2023 était marquée par le linceul blanc des martyrs palestiniens et les anges représentant 7 000 enfants tués par Israël à Gaza.