Selon l’agence de presse libanaise NNA, le Premier ministre sortant du Liban Nagib Mikati a vivement condamné l’explosion qui a eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth faisant des morts et des blessés. Voici le message du chef du gouvernement libanais :
« L’explosion est un nouveau crime israélien qui vise inévitablement à faire entrer le Liban dans une nouvelle phase d’affrontements, après les attaques quotidiennes contre le sud du Liban, qui font un grand nombre de morts et de blessés.
Cette explosion implique inévitablement le Liban et constitue une réponse claire à nos efforts pour éloigner le spectre de la guerre du Liban. Nous appelons les pays concernés à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses attaques. Nous mettons également en garde contre le fait que les responsables politiques israéliens aient recours à l’exportation de leurs échecs à Gaza à la frontière sud du Liban pour imposer de nouveaux faits et de nouvelles règles d’engagement.
Le Liban est attaché, comme toujours, aux résolutions pertinentes de la légitimité internationale, en particulier la résolution 1701, mais celui qui est interrogé sur sa violation et sa transgression est Israël, qui continue à vouloir faire couler du sang. »
Selon Ici Beyrouth, Mikati a instruit le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, de déposer une plainte au Conseil de sécurité des Nations unies contre Israël, accusé d’atteinte à la souveraineté en raison de l’attaque sur la banlieue sud de Beyrouth et d’autres violations. Pour ce faire, M. Bou Habib a chargé le délégué du Liban aux Nations unies à New York, Hadi Hachem, ainsi que le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Washington, Waël Hachem, d’entreprendre les démarches nécessaires. Le Liban a l’intention de protester fermement contre cette grave agression israélienne, visant à provoquer une escalade régionale, et exige une condamnation d’Israël.
Les partis politiques libanais avaient une réaction forte contre cet acte terroriste du régime sioniste :
« Le parti progressiste socialiste a fermement condamné "l’agression flagrante d’Israël contre la banlieue sud", tout en insistant sur la "brutalité continue d’Israël qui perpétue des cimes et des attaques en Palestine et dans le sud du Liban", rapporte Ici Beyrouth.
Le chef du courant de Marada, Sleiman Frangié, a estimé que l’explosion est une violation claire de la souveraineté libanaise et une atteinte à la résolution 1701. »
Réagissant contre l’acte terroriste du régime sioniste contre le numéro deux du Hamas, le Hezbollah a affirmé dans un communiqué publié par AlManar : « Nous considérons le crime de l’assassinat de Cheikh Saleh Al-Arouri et de ses compagnons martyrs dans le cœur de la banlieue sud de Beyrouth comme une attaque dangereuse contre le Liban, son peuple, sa sécurité, sa souveraineté et sa résistance. Il contient des messages en termes de sécurité , d’une grande symbolique et connotations, voire une évolution dangereuse au parcours de la guerre entre l’ennemi et l’axe de la résistance ».
Le leader national palestinien Cheikh Saleh al-Arouri et de ses camarades, y compris les dirigeants Samir Afandi (Abu' Amer) et Azzam al-Aqra', ainsi que les martyrs Zaki Shahin, Mohammed al-Reis, Mohammed Bshasha et Ahmed Hamoud ont été assassinés par le régime sioniste, 2 janvier 2024, à Beyrouth, Liban.