Par voie d'une publication sur les réseaux sociaux, la Présidente du groupe Insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a écrit sur sa page X : "Borne a démissionné, laissant derrière elle 23 49.3 et une démocratie salement amochée. Peu importe par qui le monarque la remplacera, nous exigeons un vote de confiance au Parlement ! C'est ce vote qui organise la vie politique dans le pays et à l'Assemblée entre la majorité qui soutient le gouvernement et l'opposition. Sans ce vote de confiance, nous déposerons une motion de censure."
Pour sa part, le président LFI de la Commission des Finances à l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, s'est exprimé au micro de BFMTV, estimant qu'un changement de gouvernement ou de premier ministre par le chef d'État français ne changera pas la donne, rapporte le correspondant de l’agence Anadolu à Paris.
"Gabriel Attal ou un autre, ce sera la même politique : celle d'Emmanuel Macron", a avancé le député insoumis.
Manon Aubry, présidente du groupe de la gauche au Parlement européen, souligne au micro de Sud Radio : " Elisabeth Borne ne va pas nous manquer. Elle a abîmé la démocratie, nos droits sociaux, et la République (...) Elle méritait de démissionner par 49.3. "
Réactions du PS
Le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a, pour sa part, dénoncé la méthode de "licenciement" de l'ancienne cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne.
"Après le licenciement par mail, Emmanuel Macron invente le licenciement par tweet", a estimé le leader socialiste, alors que l'ancienne Première ministre a présenté sa démission après un entretien en tête-à-tête avec le chef d'État français.
Pour le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, "Élisabeth Borne restera surtout comme la Première ministre d'une réforme des retraites imposée aux Français et d'une loi immigration inspirée du Front national".
"Elle part aujourd'hui, poussée à la démission. Le sentiment du devoir accompli", écrit encore le député socialiste, en faisant référence aux propos tenus par la cheffe du gouvernement après l'adoption par le Parlement de la loi immigration en décembre dernier.
" Elisabeth Borne était censée venir de la gauche et c’est elle qui a fait cette loi immigration. Tout ça n’a plus aucune importance. Emmanuel Macron décide de tout et c’est un problème démocratique ", pour la Secrétaire générale de la Confédération générale du travail.
" Elle part après 23 49.3, après une réforme des retraites imposée en force contre l’opinion, la rue et le Parlement, après une loi immigration écrite sous la dictée du RN ", fustige Sophie Binet sur le plateau de France info.
Réactions des autres partis
Pour la présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne " aura servi Macron jusqu'à se perdre ".
Critiquant fermement Élisabeth Borne qui a présenté sa démission au chef d'État français, Cyrielle Chatelain a mis en opposition l'intention annoncée de l'ancienne Première ministre de "servir l'État" et celle d'avoir finalement "servi un Président sans cap, sans valeur, qui n’a qu’une seule obsession : détruire notre modèle social".
Pour sa part, le président des députés du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a ironisé sur le nombre de recours au 49.3 par l'ex-Première ministre. "Élisabeth Borne ne dépassera pas le record de 49.3. Elle était pourtant bien partie", a-t-il écrit sur X.