La déclaration du parti indépendantiste de Corse contre les actes répressifs du régime français :
Dans un message publié sur Facebook, le parti indépendantiste a fortement condamné les actes répressifs du régime français contre les activistes politiques corses et l’interdiction du rassemblement :
« Le droit de manifester est un droit fondamental en démocratie. Cette décision relègue l'Etat français au niveau des pires régimes autoritaires. "
Il s'ajoute au choix assumé d'un autre arrêté préfectoral autorisant, pendant 2 jours, la prise d'images aériennes à Coti Chjavari, ainsi que la volonté de bunkeriser le village, avec, depuis plusieurs heures, des contrôles de voitures incessants et des policiers présents en masse.
Nous dénonçons aussi, depuis hier matin, le blocage de certains de nos réseaux sociaux ou la suppression de l'appel au rassemblement de dimanche. Cela va à l'encontre du droit d'expression. Manifestement, avec la Corse, la France n'est pas une démocratie. »
Un rassemblement a été organisé dans l’île de Corse, pour dénoncer l'arrestation d'un militant indépendantiste, Stéphane Ori, mis en examen et écroué fin mars, rapporte Europe 1.
Quelques dizaines de militants du parti indépendantiste corse Core in Fronte sont rassemblés dimanche sur la route menant à une villa du Premier ministre Gabriel Attal à Coti Chiavari (Corse-du-Sud) à hauteur d'un barrage de gendarmes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Malgré l'interdiction de cette manifestation par la préfecture, les militants de Core in Fronte, parti minoritaire à l'Assemblée de Corse, ont déployé des drapeaux corses, tête de Maure noire sur fond blanc, et des banderoles indiquant "Basta répression" et "gendarmes, forum SDAT (sous-division antiterroriste)" (dehors en langue corse). "Nous ne sommes pas là pour faire une violation de domicile", a souligné Paul-Félix Benedetti, patron de Core in Fronte, dans un discours, "on est là pour porter un message politique clair".
Pour dénoncer l'arrestation d'un militant indépendantiste, Stéphane Ori, mis en examen et écroué fin mars dans une information judiciaire ouverte par le parquet national antiterroriste, Core in Fronte avait appelé mercredi à la tenue de ce rassemblement dimanche à 14h30 "devant la maison de Gabriel Attal".
"Qu'ils commencent à respecter les Corses"
"Nous négocions une solution de fin de conflit et de manière sournoise et néfaste il est procédé à des logiques répressives. Ceci n'est pas de bon augure pour une discussion apaisée. Aujourd'hui, s'en prendre à des militants c'est une agression directe", a déclaré à l'AFP Paul-Félix Benedetti.
"Les personnages de l'Etat, s'ils aiment la Corse, qu'ils commencent à respecter les Corses", a-t-il ajouté.
Le 3 février, des militants indépendantistes du même parti s'étaient introduits dans une maison appartenant au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, dans le village de Centuri dans le Cap Corse (Haute-Corse).