Téhéran (IRNA)- Un autre geste agressif du régime Macronie contre le pouvoir législatif ; la décision du Sénat pour inviter le médecin palestinien Abu Sitta a été boycottée par le régime français. Le palais du Luxembourg en colère contre les gestes liberticides du palais de l’Elysée.

L'interdiction d'entrée du médecin palestinien Abu Sitta, invité par le Sénat français pour témoigner des crimes du régime sioniste, a dévoilé, de nouveau, la division entre le pouvoir exécutif qui viole les droits des députés et des sénateurs, une fois par l’article 49.3 et une fois par les décisions anti-démocratiques contre un invité du Sénat. 

« Ghassan Abu Sitta, chirurgien qui opérait à l'hôpital Al-Shifa à Gaza et qui devait intervenir lors du colloque que j'organise aujourd'hui au Sénat, a été placé en zone d'attente à l'aéroport Charles de Gaulle et sera expulsé. C'est une honte ! @GDarmanin que comptez-vous faire ? », a martelé Raymonde Poncet Monge, sénatrice écologiste qui a présidé le 4 mai un colloque pro-Palestine au Palais du Luxembourg.

Selon Le Monde, le groupe écologiste a saisi le cabinet du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, pour débloquer la situation à Roissy - Charles-de-Gaulle, mais en vain, l’élue se dit déterminée à engager une action judiciaire. 

Abu Sitta qui voulait prononcer un discours devant les sénateurs dans le même colloque, a été empêché d'entrer en France par les autorités de l’aéroport de Paris. 

Ghassan Abu Sitta, lui-même, a déclaré au quotidien français : « La police a pris sa décision, je ne peux plus rien faire. La criminalisation des victimes. Le gang complice du génocide essaie de faire taire les témoins. »

« La honte internationale. Le médecin palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, qui a passé un mois et demi dans la bande de Gaza, est actuellement bloqué à l'aéroport Charles de Gaulle alors qu’il devait intervenir au Sénat lors d’un colloque. Cela fait suite à une décision de l’Allemagne dont les autorités l'ont banni pour un an de tout l'espace Schengen. Partout les soutiens du génocide à Gaza s’organise pour empêcher les témoignages des horreurs commises par les criminels de guerre israéliens. », a souligné sur X le député LFI Thomas Portes pour exprimer la colère de l’Assemblée nationale.


La séparation des pouvoirs, un principe parmi les valeurs républicaines en France, est de plus en plus rejetée par un macronisme autoritariste en conflit d’un côté contre l’Assemblée et le Sénat, et d’un autre contre la magistrature.

L'interdiction d'entrée de ce médecin palestinien qui voulait porter la voix des habitants opprimés de la bande de Gaza dans la capitale d’un pays qui se présente comme un défenseur international des droits de l’homme, dévoile aussi l’influence du lobby sioniste en France et l’inertie du régime de l’Elysée face aux brutalités extrêmes d’Israël, le premier violateur des droits humains dans la région et dans le monde.

De toute façon, le médecin palestinien Abu Sitta a pu participer au colloque pro-Gaza grâce à une connexion vidéoconférence.