Les habitants d’origine européenne ont formé des groupes fortement armés.
La colonie française Kanaky ou la Nouvelle-Calédonie est secouée par de violentes répressions du régime colonialiste de l’Elysée qui ont fait cinq morts, dont deux gendarmes, et des centaines de blessés.
Quelque 163 "mesures de garde à vue" ont été prises depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie le 12 mai, a déclaré le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas, sur Nouvelle-Calédonie la 1ʳᵉ.
Paris a instauré l'état d'urgence, déployé l'armée et interdit le réseau social TikTok, largement utilisé par les indépendantistes.
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) et l'association La Quadrature du Net ont attaqué en référé-liberté cette interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie par le régime français. Elles défendent "la liberté de communication des idées et des opinions", rapporte Azertac.
Pour sa part, la Cellule de coordination des actions sur le terrain (CCAT) indépendantiste a appelé à un "temps d'apaisement pour enrayer l'escalade de violence" et à "respecter le temps du deuil" des familles ayant perdu des membres dans les violences.
"Demander l'apaisement, c'est faire une pause dans notre combat. Il exprime la volonté de la CCAT de préserver la vie", ajoute le mouvement indépendantiste.
"Nous dénonçons l’irresponsabilité de l’État et nous le tenons pour responsable des pertes de vies humaines, des exactions et des saccages du tissu économique du pays", lit-on encore dans le communiqué.
Ce vendredi, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a protesté contre l’interdiction « inédite dans une démocratie européenne » du réseau social en Nouvelle-Calédonie.
« Nous sommes face à un peuple entier. Nous sommes dans un fait colonial et je ne suis pas d’accord avec les restrictions de libertés », a-t-elle affirmé sur BFMTV-RMC. « La situation est politique, c’est parce qu’ils ont rompu un processus de paix civile en passant en force en trois jours, ils ont réussi à détruire des années et des années de consensus », a-t-elle martelé.