Des munitions fabriquées aux États-Unis ont été utilisées, le dimanche 26 mai, lors de la frappe meurtrière israélienne contre un camp de personnes déplacées à Rafah, au sud de Gaza, selon une analyse de CNN d’une vidéo du massacre ainsi que des témoignages des experts en armes explosives, a rapporté la chaîne Al-Manar.
Au moins 45 personnes sont tombées en martyre et plus de 200 autres blessées, pour la plupart des femmes et des enfants, après qu’un incendie s’est déclaré suite à l’agression militaire israélienne contre la ville la plus peuplée de Gaza.
Des images obtenues par CNN montraient des pans entiers du camp de Rafah en flammes, avec des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants essayant frénétiquement de se mettre à l’abri de l’assaut nocturne. Des corps brûlés, dont ceux d’enfants décapités, ont pu être vus en train d’être retirés par les sauveteurs.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, que CNN a géolocalisée sur la même scène en faisant correspondre des détails, notamment le panneau d’entrée du camp et les tuiles au sol, la queue d’une bombe de petit diamètre (SDB) GBU-39 de fabrication américaine est visible, selon quatre experts en armes explosives qui ont visionné la vidéo pour CNN.
Les États-Unis sont depuis longtemps le plus grand fournisseur d’armes d’Israël, selon les données de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), et ce soutien s’est poursuivi malgré la pression politique croissante exercée sur l’administration Biden après la guerre israélienne contre Gaza.