La victoire historique du RN aux élections législatives anticipées en France a créé une vague de rejets et de soutiens en Europe.
Les dirigeants droitistes en Italie et en Hongrie se montrent favorables, mais les politiciens pro-UE se montrent sceptiques sur l’avenir du rôle de la France sur le continent vert.
En Italie, dirigée par une coalition menée par le parti Fratelli d’Italia, la Première ministre Giorgia Meloni s’est réjouie que la « diabolisation » de l’extrême droite soit moins suivie.
Aux Pays-Bas, Geert Wilders du parti islamophobe et anti-migration PVV, a félicité le parti RN avec qui ils organisent des meetings conjoints depuis ces derniers mois.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a exprimé son "optimisme" face à la victoire de l'extrême droite au premier tour des élections législatives françaises et a déclaré que les électeurs de ce pays d'Europe occidentale voulaient un "changement".
Jeff Rathke, ancien diplomate américain, a déclaré à ce sujet : « Certains croient que la décision de Macron d'organiser des élections anticipées était risquée dès le début. Ce qui est devenu clair ces dernières semaines, c'est que Macron n'était pas prêt pour les élections. Et il ne peut avoir aucune chance de réussir son pari audacieux. »
Les politiciens pro-UE ont exprimé leur inquiétude sur l’avenir des accords européens.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a fait écho à des préoccupations similaires en déclarant : « Un parti qui considère l'Europe comme un problème et non comme une solution est loin en avance [dans les élections en France] ».
Donald Tusk, le Premier ministre polonais, évoque, quant à lui, « un grand danger » et un « signe lisible de ce qui se passe non seulement en France, mais aussi dans d'autres pays, y compris en Europe occidentale ».
L’ancien chef du Conseil européen a évoqué une « tendance dangereuse » et sa crainte que « la France puisse devenir bientôt l’homme malade de l’Europe, condamnée à une confrontation entre les forces radicales ».
Les réactions des dirigeants de gauche sont en faveur du NFP.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez croit en "la mobilisation de la gauche française" au lendemain du premier tour des législatives, au cours desquelles le RN est arrivé en tête.