Dans un geste discriminatoire, le régime de Paris a suspendu l’aide financière du seul lycée musulman au nord de la France.
Justifiée par des « atteintes aux valeurs de la République » et prise au terme d’une procédure émaillée de nombreuses irrégularités, cette décision du régime français entraîne l’arrêt du versement de subventions publiques au lycée Averroès. Elle entraîne déjà un déficit de 1,8 million d’euros qui menace la survie de l’établissement, rapporte le site d’investigation Mediacités.
Selon l’avocat de cet établissement scolaire, « C’est la mort lente du lycée Averroès ».
L’établissement n’a eu d’autre choix que de doubler les frais de scolarité, les portant à 3 000 euros par an, selon le site de la radio Yabiladi.
Une audience en forme d’ultime recours s'était tenue le 11 juillet alors que la résiliation du contrat prendra effet le 31 août, soit l’avant-veille de la rentrée 2024.
Le délibéré du tribunal administratif est attendu pour le lundi 22 juillet.
La comparaison entre le cas de cet établissement islamique avec celui du collège-lycée catholique Stanislas dont le dossier a été mentionné dans les médias français avec une affaire concernant la ministre actuelle de l’éducation, dévoile la politique du double standard dans le système éducatif en France.
Ce lycée reçoit plus de 300 000 euros par an d’argent public, pour le fonctionnement du lycée (salaires du personnel non-enseignant et dépenses pédagogiques).
Si cette aide du gouvernement s’arrête, 350 000 musulmans de la ville de Lille vont perdre cette occasion éducative qui permet à leurs enfants de suivre des études tout en respectant les normes islamiques.
Aux origines de cette sanction islamophobe de la part du régime Macronie est un rapport confidentiel de 12 pages, rédigé par le préfet du Nord, le 27 octobre dernier.
Les accusations contre les structures islamiques en France oscillent toujours entre l’attachement au mouvement Frères musulmans et les financements de la part des Etats étrangers.
Dans le cas du lycée Averroès, les médias français évoquent aussi la lecture d’un livre de quarante hadiths du prophète Mohammad dans cet établissement scolaire, comme le prétexte du régime français pour cibler ce lycée musulman.