L'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies à New York, Amir Saied Iravani, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur « La situation en Asie occidentale : (Syrie - chimique) », qui s'est tenue à New York le 5 septembre, a expliqué
« En tant que partie engagée à la Convention sur les armes chimiques (CAC), la République arabe syrienne continue de respecter ses engagements au titre de la Convention et de coopérer étroitement avec l'OIAC.
Nous reconnaissons l'importance vitale des efforts déployés par le gouvernement syrien pour s'acquitter des obligations qui lui incombent en vertu de la convention.
Nous nous félicitons de la présentation par la Syrie de ses rapports mensuels, dont le dernier en date est le rapport n° 129, qui couvre les activités pertinentes menées sur le territoire de la République arabe syrienne au cours des trois derniers mois.
Nous avons pris note avec satisfaction de la coopération continue de la Syrie et avons fourni toutes les facilités nécessaires à la tenue de la 27e série de consultations entre l'équipe d'évaluation de la déclaration et l'autorité nationale syrienne au cours de la période allant du 21 au 30 mai 2024.
L'Autorité nationale syrienne s'est félicitée de la tenue du 28e cycle de consultations entre les experts de l'Autorité nationale syrienne et l'équipe d'évaluation de la déclaration après le 10 septembre, à des dates qui conviennent aux deux parties.
À ce titre, l'autorité nationale syrienne a accepté de proroger l'accord tripartite - conclu entre la République arabe syrienne, le secrétariat technique de l'OIAC et le Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets - pour une période supplémentaire de six mois, afin de faciliter les tâches et les activités de l'OIAC en Syrie.
Nous partageons le point de vue selon lequel l'OIAC doit être en mesure d'exercer ses fonctions de manière impartiale, professionnelle et objective afin d'établir les faits et de formuler des conclusions fondées sur des preuves.
Il en va de l'intérêt de la convention, de l'OIAC, de l'État de droit et du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Nous réaffirmons notre soutien total à la convention sur les armes chimiques et à la promotion de son autorité.
Nous appelons également à une mise en œuvre complète, efficace et non discriminatoire de la convention.
Malheureusement, ce que nous continuons d'observer au sein de ce Conseil et de l'OIAC ces dernières années, c'est que certains États membres abusent systématiquement du processus pour faire avancer à tout prix des agendas politiquement motivés.
En citant une série d'allégations non fondées, ils utilisent ces organes contre le gouvernement syrien, sans tenir compte des progrès réalisés par le pays dans le respect de ses obligations.
Nous partageons la préoccupation selon laquelle les déclarations répétées lors des réunions d'aujourd'hui soulignent l'inefficacité de la tenue de sessions du Conseil sur cette question, étant donné l'absence évidente de progrès substantiels ou d'évolutions significatives.
Cette tendance, qui a sapé l'autorité de la Convention et la crédibilité de l'OIAC, doit cesser.
À cet égard, nous prenons note de la lettre datée du 18 juillet 2024 du Groupe de Berlin 21, comprenant des experts de l'ONU et des experts universitaires, qui a été distribuée à tous les États parties à la Convention sur les armes chimiques, au Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l'ONU. Cette lettre apporte une nouvelle preuve des graves lacunes du secrétariat technique de l'OIAC, soulignant les risques de politisation.
Nous soutenons la poursuite d'un dialogue constructif entre la Syrie et l'OIAC afin d'aborder toutes les questions en suspens et d'amener le dossier à une résolution finale et concluante.
Cette approche est essentielle pour garantir la transparence, la responsabilité et la résolution satisfaisante de toutes les questions en suspens.
En tant que membre actif de l'OIAC, l'Iran souligne qu'il est essentiel de garantir l'indépendance, l'impartialité et le professionnalisme des travaux de l'Organisation.
Cela est de la plus haute importance, en particulier en ce qui concerne les questions liées à la mise en œuvre des obligations par les États parties, y compris la République arabe syrienne.
Enfin, en tant que victime majeure des armes chimiques, la République islamique d'Iran condamne fermement l'utilisation d'armes chimiques par qui que ce soit, où que ce soit et quelles que soient les circonstances. Tous les efforts doivent être faits pour empêcher l'utilisation de ces armes horribles.
L'Iran est profondément préoccupé par la menace que représentent les groupes terroristes qui acquièrent des armes chimiques et souligne la nécessité urgente d'une coopération internationale plus forte pour faire face à ce danger pour la paix et la sécurité mondiales ».