« Ce 7 octobre marque malheureusement le début de l’offensive destructrice menée par les forces israéliennes à Gaza : une catastrophe humanitaire sans précédent, un risque majeur de génocide, une extension du conflit qui laisse craindre un embrasement régional. Nous continuons à exiger un cessez-le-feu immédiat. », a déclaré Anne Savinel-Barras, Présidente d’Amnesty International France.

Voici la déclaration de l’Amnesty international France publiée sur le site Internet et de cette organisation de la défense des droits de l’homme :

Une offensive dévastatrice 

Le 7 octobre marque le début d’une année d’offensive destructrice menée par les forces israéliennes à Gaza. Elle a fait plus de 41 500  morts et déplacé 1,9  million de personnes dans la bande de Gaza occupée, soit 90% de sa population.  

La catastrophe humanitaire déclenchée est sans précédent.  

Et les Palestiniens et Palestiniennes à Gaza sont exposés au risque de génocide comme l’a indiqué la Cour internationale de Justice. 

 Ce chiffre sous-estime le nombre de victimes réelles car il ne prend pas en compte les personnes disparues, les personnes qui se trouvent encore parmi les décombres et les personnes décédées à cause de la famine, de l’eau insalubre ou par faute d’accès aux soins de santé. 

A Gaza, des familles entières ont été décimées et de nombreuses personnes n’ont pas encore retrouvé les dépouilles de leurs proches, y compris des enfants, dans les décombres de leurs maisons détruites. Des centaines de familles à Gaza continuent de chercher des informations au sujet de leurs proches détenus dans les prisons israéliennes sans inculpation ni jugement, nombre d’entre eux ayant été soumis à la torture. 

Nous avons enquêté sur les multiples crimes de guerre imputables aux forces israéliennes :

- notamment les attaques directes contre des civils ou les attaques aveugles et disproportionnées,

- ainsi que d’autres attaques illégales et des sanctions collectives contre la population civile.  

Les violations des droits humains commises dans le Territoire palestinien occupé ont débuté bien avant les attaques du 7 octobre. Amnesty International a enquêté sur le système d’apartheid mis en place par Israël et l’a dénoncé, tout comme l’occupation illégale, qui a également fait l’objet de résolutions du Conseil de sécurité.  

L’urgence absolue : un cessez-le-feu 

Tandis que la guerre fait rage, avec un risque d’extension et d’embrasement régional, sans qu’une issue soit en vue, la nécessité d’instaurer un cessez-le-feu et de respecter le droit international et les droits de toutes les victimes à la vérité, à la justice et à des réparations, se fait plus pressante que jamais.  

« C'est une honte et un échec collectif de l'humanité qu'un an après on attende toujours un cessez-le-feu. De telles atrocités n'auraient jamais dû être commises, et encore moins être autorisées à se poursuivre. »

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International 

Cette date du 7  octobre rappelle avec force qu’il est urgent de s'attaquer aux causes profondes du problème, de cesser de fournir des armes à toutes les parties et de mettre un terme à l’impunité dont jouissent depuis des décennies les forces israéliennes qui piétinent le droit international sans craindre la moindre conséquence. 

Le monde ne doit jamais oublier les victimes et l’angoisse des familles touchées. L’humanité doit triompher.  

Notre demande  

Un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et sans condition ... de tous les Palestiniens et Palestiniennes détenus illégalement par Israël.