Le chef du Conseil stratégique des Relations étrangères de l'Iran, Kamal Kharrazi, a déclaré que la République islamique pourrait augmenter la portée de ses missiles, avant d’avertir que l’Iran pourrait changer toute sa doctrine militaire une fois confronté à une menace existentielle.

Le chef du Conseil stratégique des Relations étrangères de l'Iran, Kamal Kharrazi, a déclaré que la République islamique pourrait augmenter la portée de ses missiles, avant d’avertir que l’Iran pourrait changer toute sa doctrine militaire une fois confronté à une menace existentielle.

« Si la République islamique d'Iran se voit confrontée à une menace existentielle, elle changera inévitablement de cap en ce qui concerne sa doctrine militaire », a prévenu Kamal Kharrazi dans une interview à la télévision libanaise al-Mayadeen, ce vendredi premier novembre.

Il a souligné que l'Iran est capable de produire des armes nucléaires, mais que ce qui l'en empêche est la fatwa (décret religieux) émise par le Leader de la Révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, contre les armes de destruction massive.

« Nous avons maintenant la capacité nécessaire pour produire des armes [nucléaires], et le seul obstacle est la fatwa du Guide qui interdit la production d’armes nucléaires. »

Interrogé sur la portée des missiles iraniens, Kharrazi a répondu : « Nous avons jusqu’à présent pris en compte la sensibilité des Occidentaux, en particulier celle des Européens. Mais s’ils ne prennent pas en compte nos préoccupations, notamment concernant la question de l’intégrité territoriale de la République islamique d’Iran, il n’y a aucune raison pour que nous continuions à prendre en compte leurs soucis. »

« Par conséquent, il est possible que la portée des missiles iraniens augmente », a fait savoir cette autorité diplomatique de haut rang iranien.

Revenant sur les récentes frappes meurtrières d’Israël sur des sites militaires en Iran, Kharrazi a déclaré que son pays « y répondra certainement au bon moment et de la bonne manière. »

Il a réitéré que l’Iran n’est pas intéressé par l’extension de la guerre à l’ensemble de la région, mais, a-t-il souligné, « nous sommes prêts pour une potentielle guerre. »

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