Kazem Gharibabadi a écrit sur X : « Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, a déclaré dans une interview accordée à l'agence de presse italienne : "L'Iran enrichit de l'uranium à un niveau proche du niveau utilisable dans le domaine militaire et sa tendance dans les activités atomiques s’oriente vers la volonté devenir un État nucléaire. Le JCPOA n’est plus convenable et un nouvel accord est nécessaire pour prendre en compte les réalités du programme nucléaire iranien. »
Voici cinq argumentations du haut diplomate iranien pour répondre aux propos sans fondement du chef de l’AIEA :
Le directeur général d'une agence spécialisée est censé s'exprimer sur la base des faits réels et des rapports techniques des inspecteurs de l'agence. Les interprétations basées sur des scénarios hypothétiques ne font pas partie des tâches du directeur général et sont contraires à l'esprit des statuts de l'AIEA.
Le développement du programme nucléaire iranien est conforme aux exigences techniques et se réalise respectant les termes de l'AIEA.
Le respect des décisions et des politiques des Etats membres en matière d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, y compris le cycle du combustible (enrichissement), est reconnus dans les documents internationaux pertinents, et ces déclarations du directeur général de l’AIEA, mêlées d’objectifs politiques, ne peuvent pas refléter ces droits des Etats membres.
Le programme d’enrichissement iranien n’a pas d’objectifs militaires. Concernant le niveau d'enrichissement, il convient de noter que tant que l'enrichissement est sous la supervision de l'Agence et ne s'écarte pas des objectifs pacifiques, il n'y a pas de limite selon le Traité de non-prolifération. Les déclarations du directeur général constituent une violation flagrante des droits des Etats membres.
Ce qui n'a jamais été mentionné dans les déclarations de M. Grossi est la racine principale de la situation actuelle, qui est le non-respect par les autres parties de leurs obligations au titre du JCPOA et le retrait unilatéral des États-Unis de celui-ci en 2018. Ne pas mentionner cette question dans le cadre d’une action partiale perturbe la confiance de la communauté internationale dans les institutions onusiennes.