Selon une déclaration d'AEOI, l'opération a débuté le jeudi 7 novembre à 00h00 (heure locale), à la suite du transfert d'un cylindre de 2 800 kilogrammes contenant 2 000 kilogrammes d'UF6 (hexafluorure d'uranium) de la centrale nucléaire de Natanz vers le site de Fordo- près de la ville de Qom, où 1 044 centrifugeuses sont installées.
L'opération a été lancé après avoir transféré le réservoir contenant 2 000 kg d'UF6 du site de Chahid Ahmadi Rochan (Natanz) vers le site de Chahid Alimohammadi (Fordow) et l'avoir connecté aux lignes d'alimentation à l’issu de l’accomplissement avec succès de toutes les opérations techniques concernées, y compris faire un vide dans l'enceinte sans rotor, le contrôle ultime des centrifugeuses et des vannes, vérification des systèmes d’automatisation et de contrôle et le lancement des services de collecte afin de sortir les appareils de leur état passif.
Conformément aux ordres du Président Hassan Rohani et du Conseil suprême de la sécurité nationale, un cylindre de 2.800 kilogrammes contenant environ 2.000 kg d'UF6 (gaz hexafluorure) a été transféré, sous la surveillance des inspecteurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), le mercredi 6 novembre, du complexe d’enrichissement de Chahid Ahmadi Rochan (Natanz) vers le complexe d’enrichissement de Chahid Alimohammadi (Fordo) pour être placé dans le salon d’approvisionnement du site nucléaire, annonce l’Organisation iranienne de l’énergie atomique iranienne, OIEA.
Le Président Hassan Rohani intervenant à la cérémonie d’inauguration de l’Usine d’innovation d’Azadi, le mardi 5 novembre dans la capitale Téhéran avait annoncé qu’à partir de ce mercredi, l’Iran commencera à injecter du gaz (hexafluorure d'uranium) dans les centrifugeuses souterraines à Fordo.
L’Iran injecte actuellement de gaz dans les centrifugeuses de l’installation d’enrichissement de Fordo dans le cadre de la quatrième étape de la suspension des engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire de 2015, en réaction au retrait unilatéral, il y a plus d’un an, de Washington du Plan global d’action commun sur le nucléaire (PGAC) et de l’échec des Européens de tenir leurs engagements
L'Iran vient d'annoncer avoir dépassé le taux d’enrichissement de l'uranium, établi par le PGAC à 3.67%. C'est au terme d'un délai de 60 jours donné à l'Europe et en réponse au refus européen de contrer les sanctions US que l'Iran annonce cette décision.
Il s'agit d'une mesure parfaitement légale suivant les termes mêmes de l'accord de Vienne qui autorise l'Iran à réduire ses engagements en cas de non-respect des autres signataires de leurs engagements et en vertu des articles 26 et 36.
La suspension par l’Iran de ses engagements n'est donc pas une violation du JCPOA mais est basée sur les dits articles 26 et 36 de l'accord.
Le sort de l'accord historique multilatéral sur le nucléaire iranien est incertain depuis mai 2018, lorsque les États-Unis ont soudainement abandonné Le pacte et ont réimposé les sanctions anti-iraniennes qui étaient levées après la signataire du PGAC.
Téhéran reproche les cosignataires européens - la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France – pour leurs promesses non-tenues. Ils ont exprimé leur soutien à l'accord, en mot sans aucun geste concret en faveur de l’Iran qui avait pris pleinement tous ses engagements liés au PGAC.
Face à l'absence du résultat escompté prévu dans l’accord multilatéral de 2015 et dans les discussions autour du pacte après le retrait trumpien, le président iranien Hassan Rohani a annoncé avoir ordonné l'abandon de toute limite à la recherche et au développement en matière nucléaire. Objectif : doter le pays de tout ce dont il a besoin pour l'enrichissement à des fins civiles de l'uranium.
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