Dans une interview exclusive avec l'IRNA, l'ancien responsable du bureau d'Iran au ministère américain des Affaires étrangères a évalué la perspective de l'administration Donald Trump comme un effondrement. Cet ancien diplomate a précisé: "Ni Brian Hook, Représentant spécial des États-Unis pour l'Iran qui vient de démissionner, ni son successeur Elliott Abrams, ne peuvent pas réaliser le rêve de la Maison Blanche pour renverser la République islamique d'Iran."
"Nous avons un proverbe en anglais qui dit: "les rats fuient un navire en train de couler". Je ne sais pas l'équivalent persan de ce proverbe, mais lorsque le navire passe sous l'eau, tous les êtres vivants le laissent dessus et s'échappent.", a noté ce professeur de science politique à l'Académie navale américaine d'Annapolis sur les raisons du départ de Hook dans les derniers mois du gouvernement de Trump.
"Je ne considère ni Hook ni son patron (le secrétaire d'État Mike Pompeo) comme un diplomate. Je suis diplomate depuis près de 40 ans et je sais qui est diplomate et qui ne l'est pas. Il est clair pour moi que ce ne sont pas des diplomates.", a déclaré Limbert.
Faisant référence aux échecs internes et externes de Donald Trump, l'ancien diplomate américain a déclaré: "L'administration Trump est comme un navire qui coule à cause de son capitaine non-professionnel. Je dis cela très franchement et sans considérations diplomatiques. La situation à l'intérieur est chaotique."
Interrogé sur les plans d'Abrams, Limbert a répondu: "Le fait principal est que ceux-ci ne durent pas longtemps. Ils ont dit que le gouvernement iranien partira, mais il s'est avéré que ce sont eux-mêmes qui devaient partir. Abrams ne sera dans ce poste que pour quelques mois et je ne pense pas qu'il aura un grand bilan quoi que ce soit."
"L'élection présidentielle de novembre est cruciale pour le pays et son impact sur les relations avec l'Iran est indéniable." a déclaré l'ancien expert du département d'État américain.
"Cette élection est très importante non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le monde et d'autres pays comme la Russie. En ce qui concerne l’Iran, il faut dire que les défis dépassent sans aucun doute la présidence d’une seule personne. Cependant, un changement à la tête du gouvernement américain créera plus d'occasions de dialogue.", a affirmé Limbert.
" Bien sûr, le rapport entre l'Iran et les États-Unis sera compliqué. Même si Obama était très déterminé à construire une relation avec l'Iran et à résoudre les problèmes, il lui a fallu cinq ans pour faire avancer les choses. Le travail diplomatique a de nombreux échecs et il est difficile de progresser.", a souligné ce professeur des Universités américaines.
À propos de l'avenir du JCPOA dans le gouvernement de Joe Biden et la possibilité de revenir au JCPOA, Ce diplomate américain à la retraite a déclaré: "Le problème est qu'après l'entrée en fonction de la prochaine administration américaine, les élections iraniennes auront lieu dans quelques mois et les changements en Iran pourraient ajouter à la complexité des relations entre les deux pays."
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