Par ailleurs, lundi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné que les efforts des États-Unis pour empêcher la levée de l'embargo sur les armes iranien n'avaient aucun sens.
Il n’existe pas d’embargo sur les armes contre l’Iran», a-t-il précisé dans une interview exclusive accordée à la chaîne d’information Al Arabiya.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a réitéré que l'interdiction prendrait fin le 18 octobre, et "il n'y aurait aucune limitation après l'expiration de ce délai", a-t-il ajouté.
Le haut diplomate russe a également noté que le raisonnement de Washington derrière le rétablissement des sanctions de l'ONU contre l'Iran semble «drôle» car la majorité absolue des membres du CSNU - 13 sur 15 - ne soutiennent pas l'activation du mécanisme de «snapback».
Le Conseil de sécurité «a clairement déclaré qu'il n'y avait aucune position juridique ou aucune raison morale pour quoi que ce soit proche du snapback et toutes les déclarations contraires sont nulles et non avenues», a-t-il souligné.
Les Américains ont perdu tout talent en diplomatie, malheureusement; ils avaient d’excellents experts, [mais] maintenant, ce qu’ils font en politique étrangère est de mettre une demande sur la table, qu’il s’agisse de l’Iran ou de quoi que ce soit d’autre, a déclaré Lavrov.
Lavrov a poursuivi en expliquant comment la diplomatie américaine fonctionne généralement lorsqu'une partie va à l'encontre de sa volonté dans ses relations avec l'Iran.
Si leur homologue n'est pas d'accord, «ils (les Américains) mettent un ultimatum, ils donnent un délai et ensuite ils imposent des sanctions, puis ils rendent les sanctions extraterritoriales», a-t-il souligné, regrettant que l'Union européenne les mêmes trucs de plus en plus. »
«Je ne peux que leur rappeler qu'ils doivent respecter la hiérarchie de l'administration américaine, car leur patron, le président Trump, a personnellement signé un décret officiel retirant les États-Unis du JCPOA», a déclaré sarcastiquement Lavrov.
Dimanche, les trois signataires européens du JCPOA - la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne - ont déclaré que l'affirmation des États-Unis selon laquelle ils avaient rétabli les sanctions contre l'Iran par le biais du mécanisme de «snapback» n'avait aucun effet juridique.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, pour sa part, a déclaré que «l'incertitude» l'empêchait de prendre des mesures sur une déclaration américaine selon laquelle toutes les sanctions de l'ONU ont été rétablies contre l'Iran.
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