S’exprimant à l’occasion d’une audience accordée aux membres de l’Assemblée des experts du Leadership, ce lundi 22 février, l’Ayatollah Khamenei, a déclaré : « Dès le premier jour et pendant longtemps, la République islamique, fidèle à ses enseignements islamiques, a rempli ses obligations, mais la partie qui n'a pas honoré ses engagements et cela dès le premier jour, était ces quatre pays (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne), par conséquent, ce sont eux qui doivent être réprimandés et recadrés ».
Evoquant la « patience stratégique » observée pendant un an par l’Iran, son éminence a poursuivi : « Lorsque les États-Unis se sont retirés (unilatéralement) du PGAC (Plan global d’action commun sur le nucléaire de 2015) et que d'autres ont agi de concert avec ce pays, nous aurions dû, nous aussi, nous désengager, comme la recommande les versets du sage Coran, mais notre honorable gouvernement n'a pas abandonné ses engagements et en a progressivement réduit certains (au titre même de l'accord). »
Le Leader a réaffirmé que ces cas d’exonération décidées par l’Iran au titre de l’accord sont bien entendu « réversibles » dès que la partie d’en face remplissent ses engagements.
Pour le Leader de la RII, le résultat d’une telle rhétorique « arrogante » ne serait que l'augmentation de la haine du peuple iranien envers l'Occident.
Réagissant aux fanfaronnades du Premier ministre israélien, l’Ayatollah Khameneï a déclaré : « Pendant ce temps, ce clown du sionisme international dit constamment : Nous ne permettrons pas à l'Iran d'acquérir des armes nucléaires ! Qu’il sache : Si la République islamique avait l’intention d'accéder à l’arme nucléaire, ni lui ni ses parrains ne pourraient jamais l’empêcher. »
L'Ayatollah Khamenei a souligné : « Ce qui empêche la République islamique de fabriquer une arme nucléaire, ce sont la pensée et les principes islamiques. C'est cette idéologie qui nous interdise la fabrication de toute arme dont nucléaire et chimique, qui tue les gens ordinaires. »
Faisant référence au massacre de 220 000 personnes innocentes lors du bombardement nucléaire américain sur deux villes japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi qu'aux bombardements aveugles menés par des avions de guerre de fabrication occidentale, visant le peuple yéménite dans les marchés, les hôpitaux et les écoles, le Leader a indiqué : «Massacrer des civils et des innocents est une tradition américano-occidentale. La République islamique ne croit pas en cette méthode et, par conséquent, ne pense jamais aux armes nucléaires. »
S’attardant sur le fait que la République islamique ne reculerait pas sur son droit à la technologie nucléaire pacifique et qu'elle poursuivra ses progrès dans ce domaine en fonction des besoins actuels et futurs du pays, l’Ayatollah Khaméneï a indiqué : « Nous sommes déterminés à acquérir des capacités nucléaires à la mesure des besoins du pays, et par conséquent, la limite d'enrichissement de l'Iran ne sera pas de 20%».
«Nous pourrons atteindre les 60% suivant les besoins du pays », insiste le Leader devant les membres de l’Assemblée des experts du Leadership de la RII.
« La question de l'arme nucléaire n'est qu'un prétexte. Ils sont même opposés à ce que nous ayons accès aux armes conventionnelles ! Car ils veulent dénuer l'Iran des composantes du pouvoir », a prévenu le Leader.
L'Ayatollah Khamenei a fini par avertir que les puissances occidentales souhaitent que l'Iran ait besoin de leur aide, afin de pouvoir profiter, a-t-il dit, de son besoin pour lui imposer leurs velléités, l’intimider et l’extorquer.
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