Selon l'IRNA, citant le site web du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d'un entretien téléphonique, samedi 3 avril, avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, a souligné la reprise des pourparlers sur le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) et le rôle de la Troïka européenne dans le maintien du pacte historique multilatéral.
Sans mentionner les actions contreproductives des États-Unis et le manque du respect des engagements liés au PGAC, par la troïka européenne (France, Royaume-Uni, Allemagne), le Chef de la diplomatie française dont le pays est signataire de l’accord nucléaire de 2015, exhorte Téhéran à prendre des « mesures constructives » pour mettre en œuvre les obligations prévues par le pacte multilatéral.
« J'ai encouragé l'Iran à être constructif dans les discussions qui devraient avoir lieu", a déclaré Le Drian. "Ils sont censés aider à identifier dans les semaines à venir les étapes qui seront nécessaires pour revenir au plein respect de l'accord sur le nucléaire », a-t-il déclaré dans un communiqué suite à un appel avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif samedi.
Le très haut diplomate français ajoute que les négociations devraient se dérouler de manière à permettre « un plein retour aux engagements » liés au PGAC.
M. Le Drian, s’attardant sur le fait qu’ « un plein retour aux engagements » est l'objectif de toutes les parties signataires du Pacte, y compris les États-Unis (dont ils se sont retriés unilatéralement en 2018 sous Donald Trump), a prétendu que la France sera pragmatique et exigeante dans le processus de négociation.
Hier, vendredi, la 18e réunion de la Commission mixte du Plan d'action conjoint global s'est tenue virtuellement. Lors de la réunion, les membres de l’accord international nucléaire, se référant aux dimensions catastrophiques du retrait américain du PGAC, qui ont détruit les résultats escomptés pour l’Iran, ont insisté sur l’impératif de ne plus perdre de temps.
Tout en soulignant leur attachement au maintien du PGAC, les parties ont décidé de reprendre la réunion de la Commission mixte cette semaine pour poursuivre les consultations à Vienne afin de déterminer les mesures qui sauvera l’Accord dont la levée des sanctions, et cela par l’intermédiaire des groupes d’experts compétents.
Le « plan de réduction graduelles » des engagements en réponse au retrait unilatéral des Etats-Unis du PGAC, reste réversible à tout moment, insiste l'Iran, si les autres partenaires signataires qui n’ont pas tenus leurs engagements, répondent aux revendications légitimes des Iraniens liées au PGAC.
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Joe Biden, l'actuel président des États-Unis, a affiché à plusieurs reprises sa volonté de rejoindre l'accord multilatéral sur le nucléaire avec l'Iran, mais, dans la pratique, il s'accroche à la campagne de pression maximale échouée de son prédécesseur, Donald Trump.
Pour Téhéran les États-Unis ont eux-mêmes quitté l'accord sur le PGAC et devraient faire le premier pas pour revenir à l'accord.
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