L’espagnol Enrique Mora, adjoint et directeur politique du Service européen pour l'action extérieure, qui s'est rendu à Téhéran pour discuter des relations bilatérales et des questions régionales, dont notamment les récentes évolutions en Afghanistan et au Yémen, ainsi que des négociations sur la levée des sanctions cruelles, a rencontré ce jeudi 14 octobre Ali Baqeri, vice-ministre des Affaires étrangères pour les Affaires politiques.
Soulignant que l'Iran a toujours prouvé qu'il est un « acteur responsable » sur la scène internationale, et s’attardant sur le fait que l'autre partie s’est toujours exonérée de sa responsabilité « comme le montrent son comportement contreproductif », le diplomate de haut rang iranien a déclaré : « Tout cela montre que la partie d’en face a « une distance significative » par rapport à la responsabilité. »
Le vice-ministre des Affaires étrangères a précisé: «Certes, la partie la plus responsable est la plus près de la table des négociations. »
Réitérant sur le fait qu’il faut passer du verbiage aux actes, le vice-ministre iranien a indiqué : « Il est important que l'Iran obtienne des résultats tangibles. »
« L'Iran est toujours prêt pour des négociations sérieuses qui aboutissent à un accord pratique, pas à un accord sur papier », a-t-il insisté.
Soulignant qu'il existe de sérieux doutes sur la volonté réelle des États-Unis de remplir leurs obligations, Ali Baqeri a critiqué l'inaction des parties européennes à remplir leurs obligations liées au Plan global d’action commun sur le nucléaire de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) avant de souligner la nécessité pour elles d’honorer leur responsabilité .
Pour sa part Enrique Mora brossant un tableau sur ses responsabilités en tant que coordinateur de l'UE, s’est dit « prêt » au nom du Service européen pour l'action extérieure, à coopérer avec l'Iran et d'autres parties afin de donner suite aux négociations pour parvenir à un résultat acceptable pour toutes les parties.
Finalement, il a été décidé que les consultations entre les deux parties sur des questions d'intérêt mutuel se poursuivront dans les prochains jours à Bruxelles.
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