Selon le correspondant judiciaire d'IRNA le mercredi, le procès, s'est tenu en présence de patients atteints d'EB et de leurs familles.
« Ce tribunal est en fait une pétition du peuple iranien contre les sanctions pénales des États-Unis », a insisté le juge.
Pour les personnes souffrant d'épidermolyse bulleuse (EB), une maladie de peau incurable, la protection de la peau délicate autour des lésions, le traitement de la charge microbienne et la gestion des exsudats sont des aspects déterminants mais les « enfants papillons » de l’Iran en sont privés à cause de la pénurie de Mölnlycke, un pansement approprié qui soutient ces petits ultra fragiles, une pénurie dû aux sanctions illégales américaines.
La pénurie de pansement due aux sanctions américaines menace sérieusement la vie des patients atteints d’EB en Iran.
Il s’agit d’une maladie de peau génétique incurable qui se traduit par une fragilité extrême de la peau. Le choc le plus léger, voire l'étreinte maternelle, peuvent occasionner des plaies douloureuses et la formation de vésicules, la menace d'une infection pesant en permanence sur les surfaces de peau recouvertes de vésicules ou lésées. Les lésions permanentes peuvent aussi conduire à la fusion complète des doigts et des orteils.
L’EB exige une prise en charge pluridisciplinaire médicale, psychologique, sociale et des soins infirmiers. Ce type de prise en charge est assuré de manière optimale par un réseau spécialisé intégrant des centres de référence et des soignants travaillant quotidiennement.
La vie des patients est assombrie par la douleur et l'inconfort, et l'angoisse permanente car ces patients cherchent à éviter le contact physique qui endommagera leur peau.
De nombreux enfants atteints d'EB, souvent appelés les « enfants papillons », sont privés des joies de l'enfance. Les patients sont fréquemment hospitalisés, et les individus touchés doivent s'absenter longuement, de leur formation ou de leur milieu professionnel, ou se trouvent dans l'impossibilité de remplir leurs engagements en raison de la sévérité de leurs plaies et des autres effets de la maladie.
En Iran, le ministère de la Santé fournissait gratuitement tous les ans ces pansements aux « enfants de papillons ». Malheureusement, depuis les deux dernières années, en raison des sanctions scandaleuses et oppressives imposées par les États-Unis, la société suédoise qui livraient ces pansements à l’Iran a refusé de les vendre et Téhéran et le Ministère n’a toujours pas pu trouver d’alternative.
Depuis le début des sanctions américaines, l’état de santé de 300 de ces patients de la vie infernale rythmée par les soins quotidiens s’est détérioré et au moins sept d’entre eux, selon un bilan officiel du Ministère iranien de la Santé sont décédés.
Ce n'est pas tout, depuis le rétablissement des sanctions américaines, il devient effectivement difficile de trouver en Iran certains médicaments vitaux utilisés dans le traitement de maladies spécifiques génétiques comme la sclérose en plaques ou le diabète ou encore thalassémie et ...
La Cour internationale de justice a ordonné aux Etats-Unis de suspendre les sanctions contre l'Iran visant des biens « à des fins humanitaires ».
Ces tristes nouvelles se font entendre alors que les Etats-Unis prétendent qu’ils n’a imposé aucune sanction à la libre exportation vers l'Iran de médicaments et de matériel médical et que les Européens qui se posent à la moindre occasion intéressée en défenseurs des droits de l’homme dont notamment les Suédois, fournisseurs de ces pansements vitaux, gardent un silence de mort face au drame.
Lire aussi: Les patients iraniens EB portent plainte contre la société suédoise Mölnlycke
Votre commentaire