Selon le correspondant de politique étrangère de l'IRNA, dans la matinée du jeudi 24 février, après des semaines de spéculations, les forces russes ont envahi l'Ukraine sur ordre du président Vladimir Poutine. Expliquant les raisons de l'attaque, Poutine a déclaré qu'elle était basée sur l'article 51 de la Charte des Nations Unies, afin d'éviter les menaces de l'Ukraine et de l'OTAN contre la Russie.
Trois jours avant le début de l'invasion de l'Ukraine, le président russe a également publié un décret reconnaissant l'indépendance des deux provinces orientales de Louhansk et de Donetsk vis-à-vis de l'Ukraine. Au deuxième jour de l'offensive militaire russe, les nouvelles de l'Ukraine indiquent l'occupation de certaines parties de la capitale Kiev et la fuite de milliers de personnes vers les frontières.
Les États-Unis et les pays européens ont également mis des sanctions économiques à l'ordre du jour en réponse à l'action de la Russie. La complexité des relations de la Russie avec l'Occident et l'OTAN rend difficile d'examiner les raisons du déclenchement de cette guerre et de prévoir ses conséquences, mais ce que poursuit le gouvernement iranien dans cette crise, c’est la consolidation maximale des intérêts nationaux est l'accent mis sur la diplomatie de paix.
La position de l'Iran sur la crise ukrainienne : ni guerre, ni accepter la domination
Simultanément au début de la guerre en Ukraine, le ministère des Affaires étrangères de la République islamique a suivi de près cette crise. Dans une conversation téléphonique avec son homologue russe jeudi soir, le président Ebrahim Raïssi a insisté sur le principe de la protection des intérêts des nations de la région dans cette crise.
« La crise en Ukraine est enracinée dans les provocations de l'OTAN. Nous ne voyons pas le recours à la guerre comme une solution. Établir un cessez-le-feu et se concentrer sur une solution politique et démocratique est une nécessité. », a écrit le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian sur son compte Twitter.
Réagissant aux événements en Ukraine, le porte-parole du gouvernement Ali Bahadori Jahromi a tweeté les principes de base de la position de l'Iran sur la crise ukrainienne, écrivant : « Les inquiétudes sécuritaires concernant l'expansion croissante et provocatrice de l'OTAN vers l'Est sont compréhensibles pour tous les pays indépendants opposés à la domination américaine. Le respect du droit international et du droit humanitaire et le recours au dialogue et à la diplomatie sont essentiels pour mettre fin aux conflits. »
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeid Khatibzadeh, a déclaré : « La République islamique d'Iran appelle les parties à cesser les hostilités et à un cessez-le-feu pour des pourparlers immédiats afin de trouver une solution politique à la crise, et réitère la nécessité de respecter le droit international et humanitaire dans les conflits militaires. »
Le fait est que la République islamique considère depuis de nombreuses années la présence et l'ambition des États-Unis dans la région comme l'une des causes les plus importantes de crise et de troubles en Asie de l'Ouest, et sur la base de ce point de vue, la répétition de cet aventurisme américain en Europe de l’Est est la cause de la crise actuelle.
Dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie, l'Iran, tout en maintenant sa position indépendante, considère d'une part le développement de l'OTAN et des États-Unis en Europe de l'Est comme un stimulant pour déclencher une guerre, et d'autre part ne considère pas la guerre comme une solution à toute crise. L'Iran a connu, pendant les années de la Guerre imposée (1980-1988) le goût toxique de la guerre, plus que tout autre pays, il comprend les conséquences et les soucis et les inquiétudes du peuple.
L'impact de la crise ukrainienne sur les intérêts de l'Iran
Contrairement à la propagande médiatique contre le gouvernement iranien ces dernières heures, ce qui ressort d'un regard juste sur les positions de l'exécutif iranien face à cette crise, c'est le manque de précipitation dans un conflit complexe dont les deux parties sont prudentes dans toute réaction.
L'Europe et le Maison Blanche n'ont pas l'intention d'envoyer des troupes de l'OTAN en Ukraine, le secrétaire général de l'ONU appelle la Russie à arrêter la guerre sur le plan humanitaire et la Chine a appelé la Russie à résoudre la crise par le dialogue.
Un certain nombre de pays dans le monde observent attentivement les développements et même sans prendre position. Le gouvernement iranien aussi sans être affecté par le tumulte, tente d'apaiser la crise dans l'intérêt national.
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