20 avr. 2022, 14:23
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Autonomie de la Bretagne : la France, une république fantôme qui existerait juste sur la carte ?

Téhéran (IRNA)- La France, très loin des clichée de carte-postale, est un pays composé des régions linguistiquement et historiquement parfois très interrègnes. Après les soulèvements séparatistes en Corse, la Bretagne aussi exige plus de l’autonomie. Mais sur quoi se base cette revendication bretonne ?

Inspirés par les débats sur l’autonomie de la Corse, les élus du conseil régional de Bretagne ont réclamé, le 8 avril, une évolution du statut de leur région. Un vœu porté par les autonomistes bretons et soutenu par la quasi-totalité de l’hémicycle régional.

Les Bretons profitent des échanges sur le changement de statut de la Corse engagé ces dernières semaines par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, pour relancer le débat de l’autonomie de la Bretagne.

« La Bretagne est prête, mature pour s'engager sur ce chemin de l'autonomie législative, réglementaire et fiscale. », ont déclaré les représentants du parlement breton dans un texte publié par le groupe Breizh a-gleiz, le groupe dont même le nom rappelle une distinction historique de cette région au nord-est de la France.

En effet, l’histoire des idées indépendantistes est très lointaine dans l’esprit des bretons.

« En 845, l’armée bretonne, menée par son chef Nominoë, écrase celle des Francs à Ballon, près de Redon. C’est la naissance de la Bretagne libre et indépendante. », martèle le site officiel de la région, www.bretagne.bzh.

Autonomie de la Bretagne : la France, une république fantôme qui existerait juste sur la carte ?

Dans ce vœu des députés du Conseil régional, la Bretagne demande aux prochains gouvernement et parlement "d'entamer des discussions pour la définition d'un possible modèle d'autonomie pour la Bretagne, incluant une part de pouvoir législatif et réglementaire" mais aussi "une redéfinition des relations budgétaires entre la Région et l'État, dans le but de garantir à la région un panier de ressources fiscales significatif avec pouvoir de taux et de définition de l'assiette".
Les régions "ont une capacité budgétaire très limitée" et "ne disposent d'aucun pouvoir réglementaire dans leurs propres domaines de compétence", constate le texte. "Elles se trouvent trop souvent réduites à demander à l'État d'agir pour régler des problèmes qui pourraient relever de leur responsabilité", ajoute le vœu, estimant que cette situation provoquait "des retards, des crispations, des incompréhensions".

Le texte réclame aussi une consultation sur la réunification de la Bretagne à cinq départements (incluant la Loire-Atlantique, avec la ville de Nantes en tant que le chef-lieu).

Arguant que Nantes a été bretonne pendant treize siècles, les partisans du rattachement de la Loire-Atlantique ne sont pas près de désarmer.

En effet, il semble que le pouvoir central à Paris compte dans ce sens sur la rivalité traditionnelle entre les villes Rennes et Nantes.

En bref, bien que la demande d’autonomie de la Bretagne ne soit pas encore dans la mesure des idées séparatistes en Corse, elle représente quand-même une tendance grandissante qui, si elle est reprrise par les autres regions francaises,

Le breton (prononcé brezhoneg chez les locaux) est une langue « celtique » parlée par 207 000 personnes en Bretagne (en 2018). Elle appartient au groupe des langues celtiques brittoniques. Elle est apparentée au cornique et au gallois, langues pratiquées au Royaume-Uni, bien que plus proche de la première. Le breton est reconnu comme langue régionale ou minoritaire de France et, depuis 2004, comme langue de la région Bretagne, aux côtés du français et du gallo par le Conseil Régional.

D’où, par son origine celtique, la langue bretonne est très loin de la langue française. Cette langue était autrefois victime des politiques linguistiques restrictives de l’autorité parisienne. Pour des années, le breton était interdit à enseigner dans les écoles locales. L'Unesco a classé le breton comme « langue sérieusement en danger ».

Ces distinctions culturelles, historiques, linguistiques et politiques motivent encore plus les aspirations autonomistes des Bretons.

Ces motivations séparatistes en Corse, en Alsace et en Bretagne et les discordances religieuses entre le peuple français vont aboutir à l’affaiblissement de l’identité nationale en France. Peut-être un jour la France deviendra seulement une république sur la carte !

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