30 mai 2022, 08:11
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Bénin : les guerrières « Minon », les défenseuses de l’Afrique traditionnelle contre le colonialisme français

Téhéran (IRNA) – L’Afrique de l’ouest, avant la colonisation française, était gouvernée par les Royaumes locaux dont les forces armées, malgré leur faible équipement militaire, ont pu montrer une brillante bravoure dans la Résistance contre les envahisseurs étrangers. Les Amazones (Minon) du Dahomey, sont parmi ces forces, qui ont largement contribué à la lutte contre l’invasion françaises contre le Bénin actuel.

 À la fin du XIXe siècle, la France renforce ces interventions militaires pour imposer son empire colonial en Afrique de l’ouest. Cette région était gouvernée, depuis quelques siècles, par les royaumes locaux d’une culture traditionnelle. Certains de ces royaumes étaient d’une grande importance civilisationnelle. Dans la région qui correspond au Bénin actuel, le Royaume du Dahomey a régné entre 1600 et 1900. Les Amazones ou les Minos (dans le langage local), étaient une division armée d’élite entièrement féminine au service des rois du Dahomey. Face à l’invasion de l’armée coloniale française équipée par les canons et les fusils modernes, ces guerrières téméraires qui n’étaient dotées que d’armes légères, ont pu marquer une page de bravoure dans l’histoire de la lutte anticolonialisme.

Dans les années 1890, la France décide d'envoyer une partie de son armée coloniale sous le commandement du colonel Alfred Dodds vers la côte du Bénin actuel pour détruire le Royaume du Dahomey, âgé de trois siècles.

Première guerre franco-dahoméenne (1892)

La Colonisation française en Afrique de l'Ouest s'est accéléré au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et, en 1890, le roi Béhanzin, le monarque du Dahomey, a commencé à combattre les forces françaises au cours de la première guerre franco-dahoméenne. Les observateurs européens ont noté, lors de cette bataille, que les femmes du Dahomey se comportaient admirablement au corps à corps. Les Amazones ont participé à une bataille majeure: Cotonou, où des milliers de Dahomey (dont de nombreuses Amazones) ont écrasé les lignes françaises et engagé les défenseurs au corps à corps.

Seconde guerre franco-dahoméenne

À la fin de la Seconde Guerre franco-dahoméenne (1892-1894), des unités des Amazones béninoises étaient spécifiquement affectées aux officiers français ciblés. Après plusieurs batailles, les Français ont entamé la deuxième guerre franco-dahoméenne et ont mis fin au royaume dahoméen indépendant. Les soldats français, en particulier de la Légion étrangère française, ont été impressionnés par l'audace des Amazones et ont écrit plus tard sur leur "incroyable courage et audace" au combat. Contre une unité militaire française dotée d'un armement nettement supérieur et d'une baïonnette plus longue, les Amazones du Dahomey ne pouvaient pas emporter la victoire, mais elles ont exhibé l’âme de la résistance de l’Afrique contre le colonialisme français. La France a dissous les forces armées du Royaume mais la tradition orale déclare que certaines amazones survivantes sont restées secrètement à Abomey par la suite, où elles ont discrètement assassiné un certain nombre d'officiers français.

Entre 1934 et 1942, plusieurs voyageurs britanniques à Abomey enregistrent des rencontres avec d'anciennes amazones, devenues de vieilles femmes qui filaient du coton ou flânaient dans les cours. On dit qu'un nombre inconnu de femmes se sont entraînées avec les membres des Amazones du Dahomey après leur dissolution, poursuivant ainsi la tradition. Mais elles n’ont jamais pu trouver l’occasion de combattre. Le Bénin a obtenu son indépendance en 1960. A cette époque le pays était encore nommé la république du Dahomey.

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