Rejetant la résolution proposée, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré au Conseil des gouverneurs de l'AIEA que la République islamique d'Iran réagirait en conséquence par une réponse « proportionnelle » à tout geste pris au sein du Conseil de l'AIEA.
Interrogé sur l’éventualité de l’adoption d'une résolution anti-iranienne, lors de la réunion du Conseil des gouverneurs, le diplomate qui s'exprimait dans une interview télévisée ce lundi, a déclaré : « Nous ne porterons aucun jugement à l'avance, mais nous donnerons nos réponses proportionnelles à toute mesure prise » par l'Agence.
Il a ajouté que le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a malheureusement publié un rapport "hâtif" sur l'Iran qu'il avait déjà présenté au Parlement européen.
Le porte-parole iranien a souligné que le rapport du DG de l'AIEA « ignore toutes les mesures et réponses que l'Iran a fournies avec précision et de manière technique », notant que le rapport n'est « pas exact », mais partiel et partial.
Concernant l'envoi du projet de résolution au Conseil des gouverneurs de l'AIEA, M.Khatibzadeh a déclaré : « La réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de l'AIEA s’est ouverte et se poursuivra comme prévue pendant plusieurs jours. Normalement, deux questions de garanties liées à l'Iran et un rapport sur la mise en œuvre du Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme officiel anglais ou encore Barjam en persan) sont à l’ordre du jour. Mais à cela s’ajoute également d’autres questions. »
Khatibzadeh a déclaré que l'Iran n'acceptait ni le rapport de l'AIEA ni les tentatives des États-Unis et des trois signataires européens de l'accord de 2015 – la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne – visant à faire pression sur l’Iran et en faveur d'une résolution contreproductive au Conseil des gouverneurs en contradiction avec les principes de la diplomatie et au mépris des développements en cours.
L'Iran ne considère pas la résolution US-E3 comme constructive et estime qu'elle aura des effets négatifs à la fois sur la coopération Iran-AIEA et sur les négociations entre Téhéran et le groupe 4 + 1 qui souhaitent relancer le pacte multilatéral (PGAC) », a-t-il ajouté.
Khatibzadeh a déclaré que ceux qui parrainent une telle résolution doivent savoir que l'Iran ne l'accepte point et qu’il exhorte tous les membres du conseil des 35 nations à se méfier des mauvaises intentions du régime sioniste et à la rejeter.
C’est dans un tel cas, a-t-il noté, que la fenêtre que l'Iran a ouvert en faveur de la diplomatie négociée sera maintenue ouverte ».
L'agence vienoise a entamé ce lundi la réunion régulière et trimestrielle de son Conseil des gouverneurs à Vienne, la question nucléaire iranienne et la coopération de Téhéran avec l'agence est à l’ordre du jour dans l’ombre des allégations sans fondement et hystériques du régime israélien.
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