Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI), Mohammad Eslami, dans une interview accordée à la télévision nationale jeudi soir, a évoqué la résolution anti-iranienne adoptée mercredi par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA et a déclaré qu’il «est regrettable qu'une institution internationale ait été exploitée par un régime illégitime et que sa réputation ait été détruite».
Eslami a expliqué que la République islamique d'Iran avait accepté le JCPOA pour réduire le rythme de son programme nucléaire afin d'instaurer la confiance, notant que toutes les obligations du JCPOA que l'Iran a acceptées étaient contraires aux réglementations de l'AIEA.
Eslami a poursuivi en soulignant que «l'AIEA est prise en otage par le régime israélien».
La bonne volonté de l'Iran dans le JCPOA n'a jamais été admise, soulignant que «Nous ne recherchons pas d'opérations aventureuses. Nous avons officiellement annoncé quel est notre programme nucléaire selon la charte de l'AIEA, l'AIEA a le devoir d'aider les pays à développer leurs programmes nucléaires.»
Au cours des 20 dernières années, toutes les méthodes, comportements, opérations psychologiques, sanctions et résolutions qu'ils ont exercés et imposés ont été conformes à la politique d'arrêt de la République islamique d'Iran.
En ce qui concerne la décision de l’Iran de déteindre les caméras de surveillance de l'AIEA qui ont été installées au-delà de l'accord de garanties, Eslami a déclaré que «Nous avons maintenu les caméras en place conformément au JCPOA pour montrer notre bonne volonté, mais maintenant que des accusations fausses et inacceptables ont été portées contre Téhéran, la récente décision a été donc prise.»
Environ 18 caméras de l'AIEA qui fonctionnaient en dehors de l'accord de garanties ont été retirées, et les autres le seront ce soir.
En ce qui concerne les sites présumés non divulgués, bien qu'ils aient déclaré que l'affaire de Jaber Ibn Hayyan était close, «Ils avaient l'habitude d'inspecter le centre Jaber Bin Hayyan tous les 3 mois, puis de fermer son dossier, mais aujourd'hui, ils soulèvent à nouveau des allégations à ce sujet.»
Pour la première fois, nous avons présenté le CPF et notre programme à l'agence, et selon son statut, il est de sa responsabilité de nous soutenir dans les aspects techniques, de formation et autres, mais l'agence et d'autres organisations internationales sont aujourd'hui les otages des sionistes, a insisté Eslami.
Il est possible que quelqu'un demande pourquoi nous n'achetons pas le produit nucléaire à l'étranger pour nous épargner des ennuis, mais je dis que quiconque peut acheter des médicaments radioactifs devrait y aller, mais ils ne nous vendent pas.
Il a évoqué le rôle de la France en disant : La France, qui joue le rôle d'un mauvais gendarme dans les négociations nucléaires, avait pris un milliard de dollars à l'Iran avant la révolution pour investir dans le domaine nucléaire du pays, mais elle a pris l'argent et est partie.
Il a une fois de plus réitéré : Nous ne pouvons pas dépendre éternellement des Etats-Unis et de l'Europe, et l'important pour nous était de conjurer le mal. S'ils retournent à leurs obligations, nous remplirons également nos obligations.
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