11 juin 2022, 13:48
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Législatives françaises 2022 : un cabinet fondé sur l'eau; les nouveaux ministres macronistes aspirent au parlement

Téhéran (IRNA) - Les élections législatives françaises de 2022 débuteront demain (dimanche) en France métropolitaine, alors que plus de la moitié des ministres du cabinet, dirigé par la nouvelle Première ministre Borne, aspirent à des sièges parlementaires.

Les dimanches 12 et 19 juin 2022, se tiennent les élections législatives en France. Les 577 sièges de députés de l’Assemblée nationale sont remis en jeu pour un nouveau mandat de cinq ans, selon le système majoritaire à deux tours.

Plus de 6.200 candidats, au total, se disputent les fauteuils de députés lors des législatives. La pression est forte pour de nombreuses personnalités politiques du nouveau gouvernement de Macron, dont la Première ministre, Elisabeth Borne.

A peine propulsée à Matignon, Elisabeth Borne se frotte au suffrage universel, au risque de tout perdre. Mais l'atterrissage, au coeur du bocage normand, n'est pas le plus compliqué qui soit pour la Première ministre. Elle se présente dans la 6e circonscription du Calvados, ou En Marche avait obtenu en 2017, avec Alain Tourret, l'un de ses meilleurs scores (37 % au premier tour et 68 % au second). Au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron y est arrivé en tête avec plus de 30 % des voix.

Le vote et le dépouillement des votes des Français de l'étranger sont déjà terminés, et avec l’élimination de l'une des figures les plus importantes, l'ancien Premier ministre français Manuel Valls, deux coalitions des macronistes et celle de la Nupes sont les deux principaux rivaux lors des prochaines élections.

Investi par la majorité présidentielle pour représenter les Français de l'étranger, Manuel Valls a été éliminé ce dimanche dès le premier tour, un nouveau fiasco pour l'ex-Premier ministre français de la double nationalité franco-espagnole.

C'est tout l'enjeu pour le président de la République : réussir à obtenir la majorité absolue, atteindre cette barre des 289 sièges qui lui permettraient d'avoir les mains libres pour gouverner.

Mais les dernières enquêtes sur les intentions de vote indiquent que la majorité présidentielle est au coude-à-coude, parfois même légèrement derrière la Nupes, l'alliance des partis de gauche réalisée autour de Jean-Luc Mélenchon, qui a capté l'attention en appelant les Français à « l'élire » Premier ministre aux législatives.

L'importance et l'efficacité des élections législatives françaises deviennent claires quand on sait que le président de ce pays n'aura tout le pouvoir d'un président que s'il remporte une majorité décisive de sièges, sinon le pouvoir exécutif sera divisé entre Macron et un ministre élu par un parti rival.

La première menace pour Macron vient du côté de la Nupes. D’après les sondages, la Nupes, la coalition des formations de gauche constituée autour de Jean-Luc Mélenchon, pourrait rafler plus de 200 sièges (sur 577) à l’Assemblée nationale.

Et maintenant, à la sensibilité des élections législatives françaises, il faut ajouter les conditions pour les nouveaux membres du gouvernement Borne dans la sphère politique française ; Un cabinet sur l'eau avec des ministres inquiets pour leur avenir politique !

Un gouvernement dans lequel 15 des 28 membres de son cabinet, dont la nouvelle Première ministre française Elizabeth Borne, aspirent à se présenter aux élections législatives ; Un gouvernement qui ne reste dans le cabinet intérimaire que 22 jours après son introduction, plutôt qu'un gouvernement qui peint une vision à long terme pour les Français.

La première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, la ministre de la transition écologique, Amélie de Montchalin, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le ministre de la Solidarité, Damien Abad se sont parmi les figures politiques de la nouvelle administration Macron présentés aux élections à l'Assemblée nationale.

La situation de cette année est clairement différente de 2017, où six ministres avaient été nommés pour les élections législatives.

Quel que soit le résultat de l'élection, Macron a en tout cas prévu d'apporter des remaniements d'ici l'été.

Que disent les sondages sur l'avenir du Parlement français ?

La nomination de Borne comme nouvelle première ministre et son gouvernement ne semblent pas motiver la majorité.

La Nupes en tête des intentions de vote au premier tour, un point devant Ensemble

Près de trois sondés sur dix (28 %) assurent vouloir voter pour la Nouvelle union populaire, écologique et sociale. La Nupes devance d'un point Ensemble, qui totalise 27% des intentions de vote.

La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale est en tête des intentions de vote au premier tour des élections législatives, selon le sondage Ipsos-Sopra Steria publié jeudi 9 juin.

La Nupes totalise 28% des intentions de vote, juste devant Ensemble (27%), qui représente la majorité présidentielle. En troisième position, le Rassemblement national récolte 19,5% des suffrages. Les Républicains, UDI et Divers droite totalisent ensemble 11% des intentions de vote et le parti Reconquête 6%.  

À l'issue du second tour, selon ce sondage, la Nupes peut espérer remporter 175 à 215 sièges sur les 577 sièges que compte l'Assemblée nationale. Le parti présidentiel, Ensemble, entre 260 et 300 sièges. Le RN en compterait entre 20 et 50. Par ailleurs, le nombre de députés LR/UDI/DVD est estimé entre 35 et 55 et le nombre d'élus divers gauche entre 10 et 18.

L’abstention pourrait atteindre un record historique au premier tour

Seulement 46% des Français pourraient se rendre aux urnes dimanche 12 juin, selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

Les résultats des sondages montrent qu'une hausse des abstentions et une baisse de la participation aux élections législatives françaises de 2022 pourraient atteindre un record historique au premier tour.

Vers une abstention historique. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting, la participation pourrait atteindre son plus bas niveau depuis 1958 pour un premier tour d'élections législatives. Seulement 46% des Français pourraient se rendre aux urnes dimanche 12 juin. C'est près de trois points de moins qu'en 2017 (48,70%).

La participation ne cesse de baisser depuis 1993. À l'époque, elle s'élevait à 68,93%, ce qui traduit une baisse de participation de 20 points en presque trente ans. En 1978, elle atteignait même 83,25% en 1978, plus haut pic de la Ve République.

Désintérêt pour la politique

Selon le vote au premier tour de la présidentielle, les électeurs les plus susceptibles de s'abstenir sont ceux de Fabien Roussel, Yannick Jadot et Anne Hidalgo (58%), dont les partis sont aujourd'hui réunis derrière la Nupes pour les élections législatives. L'abstention de ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon en avril est estimée à 41% dimanche. Elle touche aussi fortement les électeurs de Marine Le Pen (52%) et Eric Zemmour (46%). Les électeurs d'Emmanuel Macron sont finalement ceux qui risquent le moins de s'abstenir (36%), devant ceux de Valérie Pécresse (37%).

Les Français sont peu captivés par ces élections législatives. Seulement 29% disent «beaucoup» s'y intéresser, une donnée en baisse de quatre points en deux semaines et de huit points par rapport à 2017. En cause, un manque d'intérêt pour la politique de manière générale (33%), le fait de ne se sentir représenté par aucun candidat (24%), le sentiment que voter ne changera rien à la situation du pays (20%) ou que l'élection est déjà jouée (15%).

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