13 juin 2022, 09:01
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L'arme nucléaire, un cadeau offert par la France au régime sioniste

Téhéran (IRNA)- Le régime sioniste est la seule entité qui possède la bombe nucléaire dans le Moyen-Orient. Et c’est la France qui l’ai aidé, en 1967, pour acquérir l’arme nucléaire sans être soumise au contrôle l’AIEA. Les soutiens offerts par l'Égypte de Gamal Abdel Nasser, au Front de libération nationale (FLN) algérien est une des raisons de cette coopération diabolique franco-israélienne.

Dans les années 1950, Paris et Tel-Aviv ont déjà commencé à coopérer étroitement dans la recherche atomique. Le régime sioniste a pu fabriquer sa bombe depuis 1967. Et c'est l'aide, décisive, de la France, qui lui a permis de devenir la sixième puissance nucléaire de la planète. Pourtant le régime sioniste n'a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et n'est donc pas soumis au contrôle des inspecteurs de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA). A cause de cette aide apportée par Paris, Tel Aviv est devenu aujourd’hui une menace nucléaire pour les pays du Moyen-Orient.

Le programme nucléaire israélien est lancé en 1949 un an après la création de ce régime d’apartheid. À l'époque, les États-Unis refusent d'y contribuer. Sous John F. Kennedy, l'Administration américaine n'aura de cesse d'essayer de convaincre le régime sioniste de renoncer à son programme atomique. En échange, le Pentagone offrait son parapluie nucléaire et des garanties sur la dissuasion. Mais Tel Aviv était dirigée par les faucons bellicistes qui voulaient semer de la terreur dans les pays arabo-musulmans. Même certains experts croient que le refus de Kennedy de soutenir Israël dans sa soif de Faust pour posséder l’arme nucléaire était une des raisons de son assassinat en 1963.

En 1954, Tel Aviv se tourne vers Paris en vue de lui fournir les aides technologiques et logistiques pour la mise au point de sa bombe atomique. Le rapprochement franco-israélien se noue autour de la guerre de Suez. Les deux pays ont un ennemi commun : l'Égypte de Gamal Abdel Nasser, qui soutient d'un côté le Front de libération nationale (FLN) algérien contre la France et arme, de l'autre, les résistants palestiniens d’Arafat contre le régime d’occupation.

Lorsque le président égyptien ferme le canal de Suez à la navigation israélienne avant de le nationaliser en 1956, Paris et Tel-Aviv font front commun et décident d'intervenir aux côtés de la Grande-Bretagne. Cette décision est prise lors d’une réunion secrète trilatérale tenue à Sèvre en France.  A noter que les Anglais étaient chassés de l’Egypte par Nasser et étaient donc à la recherche d’une occasion pour régler les comptes avec les nationalistes nassériens. Cette intervention militaire commence par une attaque des parachutistes sionistes contre la péninsule Sinaï. Les forces françaises et britanniques interviennent directement mais l’opération sera un fiasco total, en raison de la résistance du peuple égyptien et l’ultimatum des soviets proches du président Nasser qui ont menacé à bombarder Paris et Londres si les forces étrangères ne quittent pas le sol égyptien.

Mais l'amitié franco-israélienne se poursuit. En octobre 1957, Paris et Tel-Aviv passent des accords diplomatiques et techniques et lancent véritablement le programme nucléaire clandestin, financé par des fonds secrets.

La France avait promis de fournir la centrale nucléaire de Dimona, dans le désert du Néguev, avant la crise de Suez. Mais la coopération, qui doit permettre à Israël d'obtenir la maîtrise complète du cycle de combustible nucléaire, est renforcée après l'invasion du Sinaï égyptien par l'armée israélienne. Paris envoie plusieurs centaines de techniciens, livre un réacteur nucléaire de 24 mégawatts et entame les travaux à Dimona en 1958.

Centrale nucléaire de Dimona, dans le désert du Néguev

Le contrat prévoit également la construction d'une usine souterraine de séparation isotopique. En échange de son soutien déterminant, la France, qui cherche elle aussi à se doter de l'arme atomique ce sera chose faite en 1960 espère bénéficier de la technologie américaine, à laquelle les scientifiques israéliens sont supposés avoir accès. Notons que les scientifiques juifs ont joué un rôle important dans le projet Manhattan.

Lorsque de Gaulle revient au pouvoir en 1958, il freine, puis ordonne l'arrêt de la coopération nucléaire avec Israël. Le général veut réorienter la politique étrangère de la France dans un sens plus favorable aux pays arabes, surtout après l'indépendance algérienne en 1962.

Les essais nucléaires français ayant été concluants, de Gaulle estime qu'il n'a plus besoin des Israéliens pour faire progresser la recherche.

Après lui, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing puis Jacques Chirac mèneront une politique nucléaire beaucoup plus proliférante. Paris ira même jusqu'à fournir un réacteur nucléaire, celui d'Osirak, à l'Irak de Saddam, bombardé et détruit par les avions de chasses de l’armée de l’air de la République islamique d’Iran, lors d’une opération héroïque menée par les braves pilotes iraniens durant la guerre imposée (1980-1988).

Mais dans le cas du régime sioniste, l'aide française aura néanmoins été déterminante. Le programme israélien est suffisamment avancé pour pouvoir être mené jusqu'à son terme. Les principales étapes ont été franchies et l'usine de Dimona est terminée. À la veille de la guerre des Six-Jours en 1967, les premières armes nucléaires sont quasi opérationnelles au sein de l’Armée d’occupation du régime sioniste. Nasser se lance parallèlement dans un projet nucléaire mais plusieurs scientifiques arabes étaient ciblés par les opération terroristes du régime sioniste. Désespérés, les Egyptiens, à l’époque de Sadat, seront ainsi poussés vers la signature d’un accord humiliant avec le régime sioniste.

Le régime sioniste disposerait aujourd'hui, selon les spécialistes, de 100 à 200 têtes nucléaires. Son armée détient toute la gamme des vecteurs pouvant délivrer une arme atomique, notamment des bombardiers de fabrication américaine F 15 ou F 16, ainsi que des missiles. Depuis ces dernières années, l’armée sioniste a développé des missiles qui peuvent frapper l’Iran et même le Pakistan, le seul pays musulman qui a la bombe nucléaire.

Des missiles nucléaires d’Israël puissent également être embarqués dans les sous-marins Dauphin dotés d'une technologie anaérobie que l’Allemagne a livrés à ce régime dans les années 1990.

De toute façon, la capacité nucléaire du régime sioniste développée par l’assistance française, menace aujourd'hui les pays de la région.

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