Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian lors d'une conférence de presse conjointe mardi avec son homologue pakistanais en visite à Téhéran Bilawal Bhutto Zardari, a une fois de plus critiqué la résolution adoptée contre le programme nucléaire de Téhéran lors de la récente réunion du
Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), affirmant que la République islamique insiste toujours pour parvenir à un accord "bon, solide et durable" avec le groupe de pays P4+1
«Nous avons mis un nouveau paquet politique bien que la partie américaine ait accepté l'initiative, elle a également insisté pour faire adopter la résolution", a ajouté AmirAbdollahian.
Il a ajouté que l'Iran n'échapperait jamais au dialogue avec le groupe de pays P4+1 sur la relance de l'accord de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA).
"L'Iran ne s'écartera pas de la logique de la diplomatie et des négociations pour parvenir à un bon accord solide et durable et estime que la diplomatie est le meilleur moyen d'atteindre un point final", a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie iranienne a souligné que les États-Unis, ainsi que leurs trois alliés européens, avaient soumis la résolution afin d'exercer plus de pression sur Téhéran et d'obtenir des concessions lors de pourparlers indirects.
AmirAbdollahian a déclaré lors des pourparlers avec le groupe de pays P4 + 1 à Vienne et des échanges de messages avec Washington au cours des derniers mois, que l'Iran avait prouvé qu'il soutenait le dialogue et la justification.
En réponse à la résolution US-E3, la République islamique a commencé à accroître ses activités nucléaires et a informé l'agence nucléaire de l'ONU de la question par l'intermédiaire de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a-t-il ajouté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que le pays maintiendrait ses contacts avec le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, et son envoyé aux pourparlers avec l'Iran, Enrique Mora.
Amir-Abdollahian a déclaré que l'Iran et le Pakistan en tant que deux pays musulmans, avaient toujours entretenu des relations profondes et prometteuses.
Il a ajouté qu'il avait eu des entretiens avec Zardari sur les relations mutuelles, notamment dans les secteurs culturel, touristique, commercial et économique.
L'exportation de gaz de l'Iran vers le Pakistan figurait également parmi les autres questions abordées, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, ajoutant : "Malgré les sanctions américaines unilatérales, il existe des mécanismes sur la scène internationale qui, nous l'espérons, nous aideront à poursuivre la coopération de la meilleure façon."
Pour sa part, le ministre pakistanais des Affaires étrangères, a déclaré que son pays était préoccupé par la stabilité et la sécurité fragiles en Afghanistan.
Il a souligné l'importance de soutenir le peuple afghan dans la conjoncture délicate actuelle et a appelé à la libération de ses avoirs gelés.
Le gouvernement taliban par intérim d'Afghanistan doit également prendre des mesures sérieuses pour lutter contre le terrorisme dans le pays, a-t-il ajouté.
Soulignant les relations importantes entre Téhéran et Islamabad, Zardari a déclaré que les deux parties étaient déterminées à éliminer les obstacles à l'expansion de la coopération commerciale et a exprimé l'espoir que les deux pays renforceraient davantage leurs relations mutuelles.
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