Dans un rapport publié, le 14 juin, la Radio France Internationale s’est focalisé sur l’augmentation de la coopération trilatérale irano-russo-indienne renforcée suite aux pressions américaines et aux sanctions occidentale.
« Deux porte-conteneurs russes sont partis du port d’Astrakhan, sur la mer Caspienne. Leur cargaison de palettes de bois laminé passera par le port iranien d’Anzali, sera transférée par la route jusqu’au Golfe persique, avant de rejoindre par la mer le port indien de Nhava Sheva, non loin de Bombay. Un périple de deux semaines. », a écrit le site de la RFI en traçant le corridor Nord-Sud qui traverse l’Iran pour alimenter l’économie mondiale.
« Ce corridor nord-sud est un projet de longue date, revivifié par le contexte international, explique Nandan Unnikrishnan, spécialiste des relations entre l’Inde et l’espace post-soviétique : « Depuis les années 2000, l’Inde, la Russie, l’Iran et d’autres pays discutent d’un corridor international nord-sud. C’est en effet le seul moyen d’expédier des marchandises russes vers l’Inde. L’Iran est sous sanctions et maintenant la Russie aussi. Les deux pays veulent donc avancer au plus vite. Je pense que l'intérêt commercial pour cette nouvelle route va croître rapidement. », a ajouté le journaliste de la RFI en Asie du sud.
« Ce corridor devrait permettre à l'Inde de recevoir toutes sortes de marchandises de la Russie, y compris du gaz et du pétrole. L’Iran, de son côté, espère profiter des taxes prélevées sur les transits sur son territoire. », a conclu la RFI.
Depuis des années, l’Inde a commencé à investir dans le port de Chabahar au sud d’Iran et au bord de la mer Oman. Ce port jouera un rôle de relai dans le corridor Nord-Sud. La Chine, qui vient de signer un accord de coopération stratégique, est un autre géant mondial qui s’intéresse de plus en plus à l’Iran, en tant qu’un pays-clé dans la relance de la traditionnelle Route de soie.
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