Dans la soirée du 29 janvier 2017 à la grande Mosquée du Quartier Sainte-Foy de la ville de Québec, six fidèles ont été tués et cinq autres grièvement blessés après la prière du soir lorsqu’un terroriste extrémiste de 27 ans est entré dans la salle de prière peu avant 20h00 et a ouvert le feu pendant environ deux minutes avec son pistolet de 9 mm. Environ 40 personnes auraient été présentes au moment de la fusillade.
Le 12 septembre 2020, Mohamed-Aslim Zafis, volontaire de l'Organisation musulmane internationale, a été poignardé au cou alors qu'il était assis devant la mosquée de Toronto.
London Ontario, le 6 juin 2021, Yumna Afzaal, 15 ans, sa mère et son père, Madiha Salman, 44 ans, et Salman Afzaal, 46 ans, et sa grand-mère, Talat Afzaal, 74 ans ont été tués lorsqu'une camionnette a sauté un trottoir alors que la famille était sortie pour passer un dimanche calme. Le conducteur a délibérément ciblé ses victimes en raison de la foi musulmane de cette famille canadienne.
Ces attaques terroristes ont alimenté le débat sur la prévalence de l'islamophobie au Canada et, au sein de la communauté musulmane, ont accru les craintes que des signes extérieurs d'appartenance religieuse, comme le port du voile islamique, puissent faire d'une personne une cible.
Les mosquées au Canada ont été la cible de nombreuses attaques islamophobes. Les types d'attaques consistent généralement à briser les fenêtres et les portes ou à pulvériser des messages haineux sur la mosquée.
Les agressions inhumaines contre l’islam et les musulmans gagnent du terrain au Canada comme ailleurs en Occident. Malgré les visions positives sur la société canadienne, le Canada et surtout le Québec sont devenus des zones insupportables pour les musulmans qui constituent 4% de la population canadienne (1 200 000 personnes au Canada et 250 000 personnes au Québec). Le pourcentage varie quand-même de région en région. Dans la région du Grand Toronto, 7,7 % de la population est musulmane et dans le Grand Montréal, 6 % de la population est musulman. L’islamophobie n’est pas rare dans les sociétés occidentales, notamment au Canada. Un sondage d’Angus Reid de 2013 révélait que 54 % des Canadiens voyaient l’islam défavorablement. Au Québec, cette statistique grimpait à 69 %. Dans la province francophone du Québec (deuxième plus importante des dix provinces du pays), la reconnaissance mitigée, par les autorités, voire le déni de l’existence du racisme systémique provoque des remous au sein de la Société civile et des personnalités influentes et représentativités, porte-voix de la communauté musulmane. Les mouvements politiques nationalistes extrémistes comme Horizon Québec Actuel ciblent largement la communauté musulmane au Canada. Sur le site officiel de cet organisme, l’on peut trouver les textes et les vidéos sur la théorie fasciste du « Grand Remplacement » selon laquelle les migrants musulmans veulent changer l’identité démographique du Canada.
« Les mouvements nationalistes, en Occident, se redéfinissent de plus en plus à travers la défense d’une identité occidentale qui cherche à se démarquer face à l’islam et aussi en réclamant des mesures strictes contre l’immigration. Le nationalisme québécois n’échappe pas complètement à ce courant qualifié d’ « identitaire ». Mathieu Bock-Côté, par exemple, un intellectuel dont l’influence a grandi ces dernières années, voit dans les niveaux d’immigration élevés et dans la politique canadienne du multiculturalisme des menaces pour la nation québécoise. « Le Canada finira par nous tuer en nous noyant », écrit-il dans le Journal de Montréal, le 27 octobre 2016. Le multiculturalisme, selon lui, fait la part belle à l’islamisme et à des pratiques qui, tel le port du voile, sont des « symboles qui témoignent [...] certainement d’une difficile intégration à la civilisation occidentale et à la société québécoise. », a rapporté la Radio Canada dans un article titré « Le Québec face à l’islamophobie ».
Les statistiques suggèrent que l'islamophobie est particulièrement répandue au Québec . Un sondage Angus Reid de 2015 a révélé que 44 % des Canadiens n'aimaient pas les musulmans. Un autre sondage d’Angus Reid en 2009 avait révélé que 68 % des Québécois interrogés avaient une opinion défavorable de l'islam. Ce chiffre avait légèrement augmenté en 2013 pour atteindre 69 %. En bref, le sentiment anti-musulman au Canada augmenterait.
Dans les sphères d’éducation aussi, les musulmans souffrent des gestes islamophobiques. Les filles musulmanes portant le hijab à l'école primaire ont également déclaré qu'on leur avait posé des questions telles que "Avez-vous une sorte de blessure à la tête?" ou "Êtes-vous chauve?" par les enseignants.
Les médias canadiens aussi sont critiqués pour la couverture discriminatoire des agressions subies par les communautés religieuses. Alors que les juifs canadiens sont bien couverts médiatiquement par les journalistes canadiens, les musulmans souffrent d’un mutisme flagrant de la part des grands médias.
Face a ce regain de l’islamophobie au canada, de nombreuses organisations canadiennes de défense des droits de la personne (dirigées par le Conseil national des musulmans canadiens ) ont envoyé une lettre ouverte au premier ministre Justin Trudeau demandant au gouvernement fédéral d'établir un plan d'action national sur le démantèlement des groupes suprématistes blancs et néonazis qui menacent Canadiens qui sont noirs, autochtones, juifs, musulmans ou sikhs, entre autres communautés. Face à ces agressions contre les musulmans, le gouvernement canadien prend toujours des gestes de Show-off mais il n’est jamais entré dans la phase concrète pour empêcher ces types de crimes. Même la police et les tribunaux canadiens refusent de déclarer ces attaques comme un acte terroriste, au contraire du cas de la communauté juive exclusivement protégée par le régime d’Ottawa.
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