Daniel R. DePetris, un expert dans les questions de défense dans un article sur Newsweek a noté que l’expression "toutes les options sont sur la table" a été répétée envers l’Iran par les quatre derniers présidents américains depuis George W. Bush.
Nous savons que l'Iran riposterait à une frappe militaire américaine parce qu'il l'a fait auparavant, lorsqu'en réponse au meurtre du commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, Qassem Soleimani, plusieurs dizaines de missiles balistiques ont été lancés contre deux bases irakiennes hébergeant des forces américaines. Si c'est ainsi que l'Iran s'est comporté après la mort d'un seul individu, imaginez quelle serait la réponse à la destruction de son précieux programme d'enrichissement nucléaire, a écrit R. DePetris.
Certains, en Occident, estiment que l’enrichissement par l’Iran de l'uranium à 60 % constitue dans les efforts visant à l’accès armes nucléaires, cependant, la communauté du renseignement américain, n'est pas encore parvenue à une conclusion ferme quant à savoir si l'Iran veut une bombe nucléaire, note R. DePetris.
L’expert américain a souligné que la CIA n’avait aucune preuve que l’Iran ait pris la décision de passer à l’armement. Selon lui, il y a deux raisons importantes pour l’Iran de ne pas vouloir se doter des armes nucléaires. Premièrement, les adversaires de l'Iran au Moyen-Orient sont déjà suffisamment dissuadés d'attaquer le territoire iranien, grâce aux groupes non étatiques (le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen, les milices chiites en Irak et en Syrie et les groupes palestiniens en Cisjordanie et Bande de Gaza).
La possession d'armes nucléaires n'aidera pas réellement Téhéran à projeter sa puissance dans la région. Le développement des armes nucléaires, sans parler de leur utilisation, augmentera la tension dans la région et la réaction des autres grandes puissances, et jettera une ombre sur l'objectif supposé de la fabrication de ces armes, qui est d'assurer la sécurité de l'Iran, a expliqué l’expert américain comme la deuxième raison.
Votre commentaire