L’Iran, la Russie et la Chine, « les trois grandes puissances » contre l'expansionnisme américano-occidental

Téhéran (IRNA)-Les Président russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyib Erdogan, se sont entretenus la semaine dernière avec le chef de la Révolution islamique d'Iran, l’honorable ayatollah Khaméneï. Les rencontres se sont tenues en marge et avant du sommet des pays garants d'Astana pour la paix en Syrie (Iran, Russie, Turquie) à Téhéran. Ali Akbar Velayati, Conseiller du Guide suprême de la Révolution islamique d'Iran, a évoqué les points importants de ces rencontres dans un entretien détaillé avec KHAMENEI.IR. en voici les extraits :

S’agissant de la récente visite de responsables russes et turcs en Iran et la tenue d'une réunion tripartite, et à la question de savoir quelle est son opinion sur les relations d'alliance avec la Chine et la Russie par rapport aux relations avec l'Occident et l'Amérique, en tant que Conseiller du Leader, Ali Akbar Velayati a répondu : « Cela signifie que nous devrions regarder vers la direction montante. À l'heure actuelle, il est clair que l'Orient s'est élevé et s’est émergé dans divers domaines ; L'Inde est la même, la Chine est la même, la Russie est la même et les autres pays de la région suivent les même évolutions. »

« Nous sommes parmi les rares pays au monde qui s'opposent clairement à l'hégémonie américaine et qui poursuivent leur vie politique avec autorité et établissent des relations avec d'autres pays. Alors, qu'y a-t-il de mal à ce que nous ayons des relations avec des pays (qui font partie des puissances émergentes) comme la Russie, la Chine et l'Inde ? Ces pays ont la technologie et presque toujours, et cela contrairement à l'Occident, ont satisfait  nos demandes et ont partagé avec nous leurs capacités. »

S’agissant du messages régionaux et internationaux de la tenue du 7e sommet des dirigeants du processus d'Astana à Téhéran il a répondu : « La tenue de ce sommet après le voyage inhabituel et raté de Biden dans la région est une action très importante qui montre que les relations entre les trois pays que sont l'Iran, la Russie et la Turquie sont authentiques et se développent. La différence entre ces visites avec la tournée régionale de Biden est que celle-ci a échoué au tout début », a-t-il martelé.

Lors de la rencontre avec le Président russe, Vladmir Poutine, le Leader de la Révolution a explicitement souligné l'affaiblissement des politiques américaines et occidentales en Asie de l’Ouest. S’agissant des raisons et des signes de la décadence de l'Amérique et de l'Occident et du déclin de leur puissance dans la région, dont notamment en Syrie, en Irak, au Liban et en Palestine, Ali Akbar Velayati a indiqué : « Pour cela en pourrait peut-être énumérer diverses raisons à savoir :  

1. Le retrait précipité et irresponsable de l'Amérique d'Afghanistan après 20 ans d'occupation de ce pays sous prétexte d'éliminer les talibans et Al-Qaïda et de rétablir les talibans dans les affaires exécutives.

2. Le plan d'expulsion des Américains d'Irak, qui est suivi sérieusement par les représentants du peuple combattant d'Irak au Parlement du pays.

3. L'échec et le désespoir des alliés régionaux de l'Amérique à Gaza et au Yémen

4. Et l'échec de l'Occident et des quelques pays déconnectés des réalités de la région en Syrie

Le Leader de la Révolution a déclaré que si les Russes n'avaient pas pris l'initiative, l'autre partie (l’Otan) aurait déclenché une guerre de leur propre initiative. Dans ce contexte, l’ayatollah Khaméneï a souligné l'hégémonie et les excès de l'OTAN. A la question de savoir qu’au fond, d'après les interactions et développements internationaux actuels, quels sont les signes, les raisons, les preuves sécuritaires et politiques de cette vision ? et que quel plan l'OTAN poursuit-elle pour étendre sa sphère d'influence et l'étendue de ses excès, M.Velayati précise : « L'un des accords entre l'OTAN et la Russie après l'effondrement de l'Union soviétique était la non-adhésion des pays séparés de l'Union soviétique à l'OTAN et la préservation de la zone tampon entre l'Union soviétique et l'OTAN ; Une question que l'OTAN n'a en aucun cas respectée, et de plus, les interventions européennes et américaines dans les affaires intérieures de l'Ukraine ont conduit à de nombreux coups d'État jusqu'à la mise en place d'un gouvernement affilié à l'Occident. A cela s’ajoute la demande controversée de l'Ukraine de l'adhésion à l'OTAN. Tout cela a été soulevée avec le soutien de l'Union européenne et des États-Unis ; Cela était en contradiction directe avec les accords conclus entre la Russie et l'OTAN.

Lors de la rencontre du Président turc, Recep Tayyib Erdogan avec le Leader de la Révolution, l’honorable ayatollah Khaméneï a mise en garde Ankara contre toute intervention militaire en Syrie avant de souligner que toute attaque militaire contre le nord syrien est préjudiciable à la région et qu’elle ne permettrait pas d'obtenir l'action politique attendue du gouvernement syrien. S’agissant des dimensions de cette déclaration, Ali Akbar Velayati a déclaré : « Lors des récents conflits en Syrie, la position de la Turquie était d'équiper les terroristes sous forme de la soi-disant « l'Armée syrienne libre », ce qui s’est heurté à l'échec car le projet n’a pas pu satisfaire les objectifs turcs. »

« Pour moi la meilleure façon de régler ce problème commun qu'est la présence de terroristes dans les régions du nord de la Syrie est de négocier entre les pays de la région dans le respect de la souveraineté de la Syrie », a-t-il fait remarquer.

A la question de savoir comment il voit la perspective d'une coopération entre l'Iran et la Russie à moyen et long terme, compte tenu de la nécessité pour les deux pays d'élargir de plus en plus leur coopération, le Conseiller du Leader pour les Affaires internationales a répondu : « La profondeur stratégique des relations entre l'Iran et la Russie peut être étendue au niveau des relations stratégiques, et la mission des deux pays est d'élargir le niveau des relations sur ce plan et toujours au même rythme.

« Le principe de base des relations entre les pays est la définition d'intérêts communs, et dans le cas de l'Iran et de la Russie, un large éventail d'intérêts communs peut être dégagé », a-t-il conclu.

Suivez-nous sur @Irnafrench Twitter

1 Persons

Lire aussi

Votre commentaire

You are replying to: .