31 juil. 2022, 10:48
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Les crimes nucléaires que la France veut enterrer dans les sables du Sahara algériens

Téhéran (IRNA)- Le 13 février 1960, la France a mené son premier essai nucléaire dans le Sahara Algérien. Un gigantesque nuage en forme de champignon orange a dégagé une énergie cinq fois supérieure à la bombe atomique de Hiroshima. Le président de Gaulle s’exclame « Hourra pour la France ! ». Si c’est un « Hourra » pour la France, ce n’est qu’un désastre apocalyptique pour l’Algérie.

Samedi 13 février 1960 : A Hammoudia (Reggane), la France procède à son premier tir nucléaire. Il sera suivi d'une batterie de tirs dans plusieurs autres sites dans le Sahara Algérien. Soixante ans plus tard une ambiance apocalyptique sévit dans ces régions algériennes désastrées.

Ce jour-là, une bombe atomique venait d'exploser. Le nom de code de l'opération est "gerboise bleue" Il s'agit du premier d'une série de quatre essais, des noms de Gerboise blanche, rouge et verte. Ces essais vont se poursuivre jusqu'en 1964, soit deux années après l'indépendance.

Quelques mois plus tard, les habitants commençaient à manifester les premières conséquences néfastes, telles la perte de vue et l’apparition de nouvelles maladies jamais enregistrées dans la région, en plus de la chute de la production agricole, principale activité économique de la région.

62 ans après, les médecins observent l'existence de plusieurs pathologies qui sont liées aux essais.

Reggane se situe dans le sud-ouest de l’Algérie, à quel­que 1 800 kilomètres de la capitale, la zone est habitée par une vingtaine de milliers de personnes. Les autorités coloniales affirmaient pourtant qu’il s’agissait d’une région inhabitée. Les citoyens de Reggane, mobilisés pour travailler sur le lieu, ont perdu la vue quelques jours plus tard.

Aujourd’hui, les services de santé de Reggane font état d’une multiplication des cancers. Depuis l’an 2000, près de cent cinquante cas ont été enregistrés. De leur côté, les habitants parlent de dizaines de décès. En plus du cancer, le nombre de personnes aveugles ou atteintes de glaucomes revêt des proportions effrayantes. Selon les habitants, des dizaines de personnes ont perdu la vue pendant les premières années qui ont suivi les essais et des centaines se sont fait opérer en Algérie ou à l’étranger. De même, beaucoup de maladies chroniques des voies respiratoires, urologiques et des diarrhées chez les enfants ont été constatées.

Les essais ont produit des changements violents tels que des déplacements de dunes de sable dans les zones souffrant d’érosion. De même, un appauvrissement de la faune et de la flore, avec la disparition de nombreux reptiles et d’oiseaux, y compris migrateurs.

Les essais réalisés à In Iker de 1961 à 1966 avaient les mêmes effets sinon, plus dévastateurs que ceux de Reggane, ils ont causé la mort de nombreux algériens. C’est un désastre écologique et humain, lequel 62 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits.

Aujourd'hui encore, Alger demande réparation, mais peine à faire entendre sa voix car la France ne reconnaît pas les conséquences écologiques et sanitaires de ces essais. Paris refuse d’indemniser les habitants des régions affectées. Les effets négatifs des explosions atomiques se transmettent de génération en génération. Les traces des crimes nucléaires de la France ne peuvent plus rester eterenement enfoui dans les sables du Sahara algerein.

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