Tenant compte de la diversité ethnique des pays africains, la plate-forme Facebook est toujours accusée de propager les discours de haine durant les campagnes électorales dans les jeunes démocraties africaines.
La Commission nationale de cohésion et d'intégration (NCIC) a accusé Facebook d'avoir enfreint la constitution et les lois du Kenya pour ne pas avoir combattu les discours de haine et l'incitation sur la plateforme avant les élections nationales du 9 août.
Dans le cas des élections kenyanes, Facebook a été la scène des appels manifestes à la violence ethnique et aux discours de haine illégaux via des publicités en ligne. Certains des 45 groupes ethniques du Kenya se sont pris pour cible lors de violences lors de sondages précédents.
Le Kenya a formé le NCIC en 2008 pour garantir des élections pacifiques, après que les résultats des élections présidentielles de 2007 aient entraîné une violence généralisée et le déplacement de quelque 600 000 personnes. Plus tôt cette année, la commission a averti que les discours de haine sur les plateformes sociales avaient augmenté de 20 % en 2022, citant « l'utilisation abusive des plateformes de médias sociaux pour perpétuer les discours de haine ethnique et l'incitation à la violence ». Les experts ont averti que les élections de cette année risquent également de devenir violentes.
Cette attitude de la plate-forme américaine a été également répétée dans les autres pays africains. Nous avons vu Facebook ne pas supprimer les discours de haine dangereux en Éthiopie au cours des derniers mois, au temps où ce pays de la corne d’Afrique était le théâtre des conflits ethniques.
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