Ousmane Sow (1935-2016), un sculpteur sénégalais, premier africain de l’Académie française des Beaux-arts, est même aujourd’hui six ans après sa disparition un symbole de l’art engagé porteur de l’âme de la résistance du continent africain.
Les travaux de ce sculpteur africain étaient bien admirés par le public international, de la sorte qu’ils captent plus de 3 millions de visiteurs lors de l’Exposition du Pont des arts de Paris en 1999.
Il était aussi le premier Africain à battre un record mondial de vente : son oeuvre Les Zoulous a été cédée pour 528 695 euros en 2014. Parmi ses distinctions, l’on peut noter le Commandeur des Arts et des Lettres, le Commandeur de la Légion d'honneur, le Prix du Prince Claus.
Les œuvres de Sow, exhibent d’une manière parfaite, l’engagement anticolonialiste chez les indigènes africains. Intéressé aux guerriers des ethnies locales du Soudan, du Sahel, de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, Ousmane Sow n’oublie pas pourtant la lutte des Amérindiens contre les blancs envahisseurs criminels.
Les Zoulous d'Afrique du Sud, mais aussi les Masaïs du Kenya, les Peulhs du Sahel, les Noubas du Soudan du Sud sont des statues de l’inspiration africaines dans la galerie d’art d’Ousmane Sow. Dans le style de ce « Rodin africain », les corps divinement musclés, légendairement dignes, héroïquement nus, des guerriers noirs qui s’élèvent contre le colonialisme occidental.
Les œuvres monumentales d'Ousmane Sow représentant la bataille de Little Bighorn, aux Etats-Unis, entre les troupes du général Custer et les tribus indiennes de Sitting Bull, Two Moons ou la cheffe de tribu Moving Robe, sont des témoins du combat acharné des peuples autocanons contre les colonisateurs étrangers.
Outre les thèmes de la résistance et du sacrifice des peuples indigènes, les sculptures d’Ousmane Sow montrent également la brutalité criminelle des colonisateurs.
Comme « le monument de la renaissance africaine », (qu’il a initié et qui surplombe la capitale sénégalaise depuis 2010), les sculptures d’Ousmane Sow sont le symbole d’ « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière » (Le monument représente une famille résolument tournée vers le Nord-ouest).
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