23 août 2022, 10:10
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Sayyed Nasrallah: deux victoires en l’an 2000 et en 2006 ont mis fin au projet du grand Israël

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré dans son discours prononcé lors de la cérémonie couronnant la commémoration du 40e anniversaire du Hezbollah, baptisé « Quarante Printemps » que les deux victoires en l’an 2000 et en 2006 ont mis fin au projet du grand Israël, terrassé la légende de l’armée israelienne invincible et fait avorter le projet du Nouveau Moyen-Orient.

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah s’est prononcé via écran devant des centaines de personnes qui s’étaient rassemblés dans la Place Achoura pour les festivités dans la banlieue sud de Beyrouth et qui venaient de regarder un programme en l’occasion dont un panorama héliographique mélangé à une scénographie illustrant l’histoire de 40 ans de la résistance islamique au Liban.

Il a commencé son discours en assurant que l’expérience de la résistance qui a débuté en 1982 ne constitue pas de rupture avec l’action résistance qui l’avait précédée.

« Quand nous parlons de 40 années, je dois clarifier une chose importante. On ne coupe pas le lien avec ce qu’il s’est passé avant 1982, mais il y a un lien profond et fondamental avec tous les efforts, les combats, les actions … qui existaient avant 1982… certains de nos dirigeants et de nos oulémas y avaient d’ailleurs participé ».

Il a entre autres énuméré de nombreuses réalisations au cours des 40 dernières années assurant plusieurs fois dans son allocution que l’action de la Résistance islamique ne confisque nullement l’action des autres mouvements qui ont réalisé des actions de résistance contre l’ennemi israéliens et réitérant qu’elle constitue une contribution parmi d’autres :
« La participation à faire face à l’invasion israélienne aux côtés de tous les autres résistants, dirigés par les frères du mouvement Amal et dans diverses régions, en lançant des opérations de résistance sous le nouveau nom de la Résistance islamique.

La réalisation de la libération de l’an 2000 avec la participation de tous les combattants de la résistance des régions du sud du Liban, exceptés les hameaux de Chebaa et des collines de Kfar Chouba.

La contribution dans la libération des détenus libanais dont le dernier avait été le détenu martyr Samir al-Qintar.

Mettre sur pied une structure sécuritaire et opérationnelle et renforcer la pensée et la culture de la résistance parmi les gens et les nouvelles générations.

Développer l’environnement populaire et politique de la résistance.

La résistance légendaire pendant la guerre de juillet 2006 en plus de la victoire militaire, politique et la gestion politique et militaire conjointe. L’un des résultats de cette guerre a été d’avoir avorté le projet du Grand Moyen-Orient, dont parlait Condolezza Rice et d’avoir mis fin à celui du grand Israël une fois pour toutes.

Dernièrement l’entrée de la résistance en action pour que le Liban restaure ses droits sur le pétrole et le gaz offshore et la démarcation des frontières maritimes.

Insuffler la renaissance en donnant l’espoir que la victoire est possible contre cette armée sioniste présumée invincible ».

Selon sayed Nasrallah « dans la prochaine étape, il sera nécessaire de développer la structure et les capacités de la résistance » qui devrait, d’après lui, développer davantage ses capacités d’autant que l’ennemi israélien obtient des USA les armements les plus perfectionnés, citant l’entrée en action dernièrement de F35 pour abattre les drones envoyés par le Hezbollah en Palestine occupée.

Il a salué l’équation « armée, peuple et de la résistance », assurant qu’elle devrait être renforcée davantage car elle a fait ses preuves, contrairement aux autres équations présentées ces derniers temps par des protagonistes libanais .
Et d’ajouter : « ce qui est nécessaire, c’est de travailler pour libérer le reste des territoires libanais encore sous occupation israélienne », notant que « l’une des missions à réaliser consiste à établir des équations de dissuasion pour protéger la terre, la dignité, les ressources et les richesse du Liban ».

« Nous déclarons notre disponibilité permanente pour discuter afin de nous mettre d’accord sur la stratégie de défense nationale » a-t-il insisté, estimant qu’elle doit faire l’unanimité.

Il a ajouté : « L’échéance imminente est la question du pétrole et du gaz et la démarcation des frontières maritimes, je ne dirai rien de nouveau. Tout ce que nous devions dire nous l’avons dit. Nous attendons tous, et quiconque a attendu plus de 10 ans peut attendre quelques jours de plus… Les menaces ne valent rien, et notre décision et notre approche sont claires, et nous attendons ce qu’apporteront les prochains jours pour décider à leur lumière ce qu’il faudrait faire. »

Evoquant la lutte contre les groupes takfiristes terroristes à la frontière avec la Syrie à l’est du Liban, il a dit : « c’est ce qu’il s’est passé en ces jours de la Deuxième libération, lorsque la résistance, avec le soutien des habitants de la Bekaa et de Baalbek-Hermel, puis lors de la dernière étape, par la participation offensive directe de l’armée libanaise pour libérer ces montagnes et ces déserts, a conduit à cette victoire, au cours de laquelle de grands sacrifices ont été consentis ».

Concernant la cause palestinienne, Sayed Nasrallah a déclaré : « Pendant 40 ans, nous avons cru en cette cause et avons annoncé notre engagement envers elle… la cause palestinienne fait partie de la religion de la oumma, de sa culture de sa dignité et son honneur. Il n’est pas question d’y renoncer ou de se rétracter… L’origine de notre stratégie est de miser sur la révolution et la résistance du peuple palestinien. Tout le monde, sans exception, devrait leur apporter une assistance. »
Il a poursuivi sur le thème des réfugiés palestiniens au Liban : « Pendant 40 ans, nous avons adopté des mesures en faveur de la résolution des problèmes des réfugiés palestiniens dans les camps et suivi leurs droits, et nous continuerons à nous tenir aux côtés de nos frères palestiniens et à leur droit de rejet leur implantation et de revenir vers leur patrie ».
Il a aussi réitéré son refus de tous les projets de normalisation avec l’entité sioniste. Plus tard dans son discours il a salué les deux jeunes sportifs libanais, Charbel Abou Daher et Nadia Fawwaz qui se sont retirés de compétitions internationales à Abu Dhabi car ils devaient rivaliser avec des sportifs israéliens.
« Nos attentes se portent sur ces jeunes », a-t-il affirmé.

Sur la guerre en Syrie, le numéro un du Hezbollah a déclaré : « la Syrie est un pilier de l’axe de la résistance et un front de résistance et de refus des conditions israéliennes… Nous sommes allés en Syrie et nous avons soutenu les dirigeants syriens, l’armée syrienne et le peuple syrien … de jour en jour, nous sommes plus convaincus que jamais de la justesse du choix que nous avons fait. Si la Syrie fait face à une nouvelle vague similaire à celle qu’elle a affrontée nous n’hésiterons pas à nous y rendre de nouveau. C’est notre devoir que de remercier nos frères en Syrie parce qu’ils se sont tenus à nos côtés depuis 40 ans, ils nous ouvert leurs portes et nous ont procuré de la protection sur les plans politique, diplomatique et sécuritaire »
Notant que la situation dans la majeure partie de la Syrie est désormais sécurisée, il considère que les Syriens déplacés peuvent y revenir, si ce n’est les pressions politiques américaines et celles des pays de la région, dont l’Arabie saoudite qui entravent aussi le progrès des relations entre le Liban et la Syrie alors qu’elles sont en faveur des intérêts du Liban.
Selon lui Riyad voudrait priver le Liban de sa souveraineté et sa liberté et le soumettre à son diktat. Ce qui est inadmissible.
Il a toutefois exprimé l’attachement du Hezbollah à la politique de solidarité avec les peuples arabes à l’avenir pour laquelle « nous sommes prêts à en supporter les conséquences car c’est une position juste »

Sur l’Irak, il a indiqué que le Hezbollah a contribué, dans la mesure de ses capacités, à combattre Daech assurant ne pas hésiter non plus à venir en aide à ce pays s’il est à nouveau exposé à cette menace et le lui demande ».

Concernant la République islamique d’Iran, il l’a qualifiée de grande puissance régionale sur laquelle repose tous les résistants et les opprimés de la région, en dépit des pressions exercées sur elle dont les sanctions.

Sayed Nasrallah a en outre indiqué que « le Hezbollah a contribué à la formation de l’axe de la résistance.
« Nous en faisons partie et nous en resterons une partie. Nous misons sur lui comme un axe de la puissance capable d’affronter les projets de domination, d’occupation et d’autoritarisme ».

Sur les réalisations du Hezbollah au Liban, il poursuit : « Pendant 40 ans au Liban, nous avons évité de sombrer dans la moindre guerre civile ou lutte sectaire. C’est ce qui se préparait pour le Liban en 2005, après le martyre du Premier ministre Rafic Hariri, mais nous avons coopéré avec les forces politiques, le courant du Futur, le mouvement Amal et le parti socialiste pour empêcher le Liban d’aller à la guerre et aux conflits sectaires. Comme cela avait été voulu en 2008, lors de la décision qui avait été prise…C’était aussi l’essence de l’alliance quadripartite. Une scène demeure très douloureuse et dangereuse pour la paix civile est celle des martyrs à Tayouneh, qui a mis le Liban face à une guerre civile, s’il ce n’était la patience des gens et des familles des martyrs et leur clairvoyance. »

Concernant la relation entre le Hezbollah et l’armée libanaise, il a mis l’accent sur la complémentarité qui la distingue, mettant en garde contre les velléités des Etats-Unis de les pousser à la confrontation, comme cela s’était passé en 1993.
« D’aucuns voulaient lors de l’offensive israélienne « Règlement des comptes » envoyer l’armée se déployer à côté de l’armée d’occupation qui occupait des territoires libanais. Mais à ce moment-là, le commandement de l’armée a refusé d’affronter la résistance dans le sud »
Evoquant l’évènement survenu la même année, lorsque des militaires libanais ont ouvert le feu sur une manifestation contre les accords d’Oslo, il a accusé des officiers qui avaient sans ordre de la part du commandement de l’armée, assurant qu’il s’agissait d’une importante brèche parmi ceux qui se trouvaient sur le terrain.
« La banlieue sud, par la maturité de ses habitants et de ses tribus, a empêché la zizanie ».

Sur les relations interlibanaises du Hezbollah, il a poursuivi : « À l’intérieur du Liban, pendant 40 ans, nous avons établi des amitiés et des alliances avec de nombreuses forces islamiques. Nous tenons à nos relations et nos amitiés »

Il a en outre fait remarquer que le Hezbollah continuera à faire part de la tribune parlementaire et des municipalités.

Il a ajouté : « Nous resterons soucieux de nous entendre avec le Courant patriotique libre, de renforcer et de développer cette entente en particulier sur les questions majeures et fondamentales ».
S’agissant de la relation avec le mouvement Amal, il a dit : « l’une des réalisations de 40 ans a été de faire passer la relation entre le Hezbollah et le mouvement Amal d’une position négative à une position très positive. La relation est désormais basée sur la coopération et la coordination, atteignant même le stade de l’intégration ».

Sayyed Nasrallah a noté que « nous continuerons à participer dans les gouvernements à l’avenir, pour les mêmes conditions et raisons, pour défendre les intérêts du peuple et pour la cristallisation d’une vision politique de la situation intérieure. Nous sommes toujours prêts à coopérer… Avant 2006, nous avions de positions politiques qui étaient connues pour être hostiles aux politiques économiques et financières suivies et dans la majeure partie des cas nous n’accordions pas notre confiance au gouvernement, mais nous étions toujours disposés à coopérer »

« Cependant dans le Document politique de 2009, nous avons résolu notre vision: le fait que Liban est la patrie définitive de tout son peuple et la nécessité d’édifier un État juste et puissant, jouissant d’une vraie souveraineté, d’une vraie indépendance, dans ses décisions, de sorte qu’il ne soit soumis à aucune ambassade américaine ni à aucune domination étrangère ». Faisant état d’ingérences de plus en plus flagrantes de l’ambassadrice américaine dans les affaires de certains ministères libanais pour imposer son diktat.

Nasrallah a souligné : « Nous continuerons à servir les gens dans tous les domaines, dans toutes institutions et régions, malgré l’embargo, les sanctions, les pressions et les menaces contre tous ceux qui nous donnent de l’argent. Nous considérons le fait de servir les gens comme étant l’acte d’adoration le plus élevé.
Assurant que le Hezbollah est entièrement engagé pour sauver la situation économique des Libanais, il a rappelé qu’il avait lancé son projet anti-corruption.
« Nous avons dit dès le début que c’est une longue bataille et nous devons la poursuivre, sa base étant de parvenir à une justice impartiale et indépendante ».

Assurant parier sur la nouvelle génération, sur les jeunes hommes et femmes, qui porteront la bannière et réaliseront les objectifs et les espoirs, il a fait part qu’est optimiste sur la situation dans l’avenir : « Notre lecture des développements internationaux et régionaux montre que les choses sont dans l’intérêt de nos peuples, en faveur de la liberté et de la véritable indépendance et de l’axe de la résistance ».

Sayed Nasrallah a terminé son discours en rendant hommage au guide suprême en Iran l’ayatollah Ali Khamenei : « Pendant 40 ans, il a été comme un père tendre, sage et courageux. Il ne nous a jamais abandonnés… L’Imam Sayyed Ali Khamenei a un grand mérite pour la résistance. Les gens ne le savent pas et ils ne sauront peut-être jamais de nos jours ce qu’il a offert pour le Liban et pour notre monde arabe et islamique ni ne découvriront la valeur de cet imam que le jour du Jugement dernier ».

Source: Al-Manar

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