30 août 2022, 10:10
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L’Afrique dans la toile de corruption des hommes d’Affaires israéliens

Téhéran (IRNA)- Le procès de Beny Steimetz, un autre homme d’affaire israélien accusé de la corruption en Guinée, a révélé une autre fois que le régime sioniste instrumentalise des potentialités commerciales du Continent en vue d’augmenter son réseau de la mainmise de corruption en Afrique.

La guinée est célèbre dans le monde pour la qualité et la quantité de ses gisements en fer.

Mais ces mines guinéennes sont exploitées par les entreprises étrangères qui ne cessent pas d’utiliser les moyens correctionnels en vue d’obtenir des permis d’exploitation chez les responsables du ministère guinéen des Mines.

La chaîne de montagnes rouges de Simandou, le plus grand gisement de fer inexploité de la planète, situé en Guinée Conakry, est alors détenu par le géant anglo-australien Rio Tinto. Mais peu avant sa mort, le général Lansana Conté (décédé en 2008) lui retire par décret la moitié de ses droits miniers, et les octroie à la société Beny Steinmetz Group Resources (BSGR). En contrepartie, accuse le ministère public suisse, 8,5 millions de dollars de pots-de-vin auraient été versés à Mamadie Touré, l’épouse de Lansana Conté.

Les sociétés internationales d’exploitation minière en Afrique de l’Ouest sont souvent en contact avec les dirigeants politiques des pays occidentaux, par exemple l’entreprise britannique Niron Metals, active en Guinée, est dirigée par Sir Michael Davis, trésorier du parti conservateur à Londres. Niron Metals, exploiteur dans la mine de fer de Zogota, est complice dans les affaires corruption de Beny Steinmetz, lui aussi, un ami proche de Nicholas Sarkozy et en contact avec les autorités sionistes.

Mais Beny Steinmetz n’est pas le seul homme d’affaire israélien accusé de corruption en Afrique.

Dan Gertler, l’homme d'affaires milliardaire israélien, le fondateur et président du groupe de sociétés DGI (Dan Gertler International), a obtenu illégalement des intérêts miniers de diamants et de cuivre en République démocratique du Congo (RDC). Gertler, un proche de Joseph Kabila, et en étroit contact avec le régime du Tel Avi, commet aussi des ingérences et des perturbations dans l’économie congolaise dans les divers domaines, tels que le minerai de fer, l'or, le cobalt, le pétrole, l'agriculture et la banque. En 2022 , sa fortune était estimée à 1,2 milliard de dollars par Forbes. Le Jeune Afrique vient de consacrer un numéro exclusif aux activités correctionnelles de cet homme d’affaire sioniste, décrit par le magazine pana-africain comme un « Homme aux mille et une facettes ».

Même le gouvernement américain a placé Gertler sur sa liste de sanctions pour ses affaires commerciales présumées corrompues au Congo. En juin 2018, les États-Unis ont imposé des sanctions contre 14 de ses sociétés supplémentaires, dont Fleurette Africa Resources et Ventora Development Sasu.

Au Burkina Faso, Ari Ben-Menashe, ancien membre du Renseignement israélien, a reçu 500 000 dollars auprès du gouvernement burkinabè, afin de faire lobbying à Washington pour que le régime américain dégèle des fonds Burkinabès bloqués après le coup d’Etat dans ce pays francophone de l’Afrique de l’Ouest.

En outre, Ben-Menashe promet d'organiser des réunions secrètes entre le président burkinabè Damiba et le Premier ministre israélien Yair Lapid et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman pour entamer une discussion sur la situation sécuritaire en Afrique. Le contrat stipule que le régime sioniste fournisse à ce pays du Sahel du matériel militaire pour lutter contre les mouvements islamiques.

En Afrique de l’Est, l’on peut citer Ezi Rapaport, le fils de l’homme d’affaires Martin Rapaport, basé en Israël, qui via son groupe Empower Africa a créé une plateforme de réseau d’affaires à Kigali. L’objectif de cette société est de fonder des contacts illégaux avec certaines entreprises rwandaises dans différents secteurs d’activité afin de stimuler la croissance et la transformation économiques en Afrique.

Le juif Sud-africain Ivor Ichikowitz, chef du Paramount Group, est accusé d’obtenir illégalement des projets de défense au Gabon grâce à ses amitiés avec le clan Bongo. Le Paramount est également critiqué à Bamako pour ne pas réaliser ses contrats de fourniture des blindés à l’Armée malienne, même après avoir reçu un premier payement.

Dans un article titré « Renseignement, écoutes et armement… Comment Israël tisse sa toile en Afrique » publié en octobre 2021, le Jeune Afrique écrit sur les activités soupçonnées des hommes d’affaire sionistes en Afrique : « Une diplomatie parallèle faite d’hommes d’affaires, de consultants en tous genres et d’entreprises présents de longue date sur le continent et qui servent indirectement les intérêts de leur mère patrie. Ils s’appellent Eran Moas, Gaby Peretz, Didier Sabag, Orland Barak, Hubert Haddad, Eran Romano ou encore Igal Cohen, arpentent les palais présidentiels et ont comme domaines de prédilection le renseignement, les écoutes, la cybersécurité, l’armement, servant de porte d’entrée aux entreprises israéliennes. »

En effet, les businessmen israéliens, toujours engagés dans les affaires correctionnelles, jouent un rôle important dans la création d’une sorte de mafia diabolique de déstabilisation dans le marché africain.

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