31 août 2022, 14:38
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Le pari raté de Macron en Afrique : “Bâtir un avenir” sans repentir du passé colonial

Téhéran (IRNA) - Le président Macron, lors de son déplacement à Alger, a insisté sur l’historicité du colonialisme français et sur la nécessité de « Bâtir un avenir » en oubliant le passé, alors que les traces actuelles de l’ingérence française en Afrique persistent à travers des facteurs comme le Franc Cfa, les bases militaires, la politique de françafrique, et les restrictions économiques.

Lors de ses discours en Algérie, le président Macron insistait sur ce fait que le colonialisme français est un phénomène historique déjà archivé, appelant les Africains à oublier les crimes français dans le continent noir.

« Ce que nous voulons faire ensemble, c'est bâtir l'avenir. Le passé, nous ne l'avons pas choisi, nous en héritons, c'est un bloc. Il faut le regarder et le reconnaître. Mais nous avons une responsabilité, c'est de construire notre avenir. », a déclaré Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse commune avec son homologue algérien.

Mais les crimes commis dans le passé ne sont pas oubliés par les nations africaines et en outre les victimes et les opprimés doivent être officiellement indemnisés et la France doit reconnaître ses crimes.

Deuxièmement, ces ingérences françaises ne se limitent pas dans le passé et les interventions françaises se poursuivent dans la forme du néo-colonialisme ou les politiques interventionnistes ou dans le cadre des opérations militaires comme le Barkhane.

La France continue d’interférer dans les affaires économiques des pays africains. La CFA, la monnaie africaine, est encore contrôlée par les banques françaises. Les Bases françaises sont encore actives dans les pays comme le Djibouti, le Gabon et la Côte d’Ivoire. La question du terrorisme est toujours un prétexte pour l’Elysée en vue de justifier la présence de ses forces armées au Sahel, en particulier dans les pays comme le Tchad, le Niger, le Burkina Faso.

Dans le secteur politique, à l’occasion de chaque élection présidentielle en Afrique, les médias locaux parlent des ingérences françaises dans les affaires internes des pays africains. Même les infrastructures informatiques utilisées lors des élections sont fabriquées par les marques françaises et les résultats obtenus par ces machines de vote ne pourront certainement pas contredire les intérêts français.

Les ambassades de France dans les pays africains sont toujours un centre d’espionnage et de déstabilisation en Afrique. Les diplomates des pays indépendants africains sont encore sous pression en France. Il y a quelques mois, le ministère centrafricain des Affaires étrangères a critiqué les gestes négatifs des agents de l’aéroport de Paris contre ses diplomates. Et leur seul crime ; avoir accueilli les Russes en Centrafrique !

Tenant compte de ces données, la théorie de « bâtir l'avenir » dont parle le président français ne sera jamais réalisable sans considérer les crimes du passé et les défis du président dans les relations franco-africaines.

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